Dans le Jardin des mots

– Les oiseaux de neige/ Pájaros de nieve, poésie d’Ana Herrera et traduction de Monique-Marie Ihry

COUVERTURE 1ère LES OISEAUX DE NEIGE

 

Laissez-moi vous présenter ce très beau recueil de poésie d’Ana Herrera que j’ai eu le plaisir de traduire en français :

Voici son résumé :

   Pájaros de nieve, commence par un hommage à Isabel, un être cher disparu bien trop tôt. Une citation de Mario Benedetti introduit la seconde partie de ce recueil de poésie dont le thème est celui de l’amour, un sentiment toujours présent dans l’œuvre poétique d’Ana HERRERA. Derrière chaque homme, se cache un être unique avec lequel la poète a construit un foyer paisible et passionné. La voix sage de Sénèque introduit la troisième partie de l’ouvrage. Le « je » poétique se faufile derrière des paysages transformés par les circonstances. L’auteure observe avec grand intérêt le monde qui l’entoure, est sensible à l’affection délivrée par ceux qui l’accompagnent et projette une vision rétrospective chargée de nostalgie : « Avec toi j’ai appris à voyager/ entre des nuages comblés d’espérance/ en parcourant les vieilles rues de pierre ».

   Ana HERRERA, poète romantique à la sensibilité remarquable, nous offre ici un ouvrage d’une grande poéticité suscitant une vive émotion. Il est illustré et traduit en français par la poète et sociétaire de la Société des Poètes Français Monique-Marie IHRY.

 

 

Recueil de poésie d’Ana Herrera, traduit en français et illustré par Monique-Marie Ihry 

SALGUES Bruno, SIRET : 753 039 981 00026

Numéro éditeur : 978-2-37613

ISBN : 978-2-37613-035-2

EAN : 9 782 376 130 352

THEMA : DCC

CLIC : 3633, Poésie

3638, Poésie contemporaine

Traduction : Monique-Marie Ihry

Réalisation de la couverture : Monique-Marie Ihry

Illustrations : Monique-Marie Ihry

Dépôt légal : juin 2019

108 pages

Poids : 245 g

Préface

 

La voix est comme un oiseau qui traverse les saisons en explorant les limites incertaines du temps. Inquiète, persévérante et véhémente est cette voix qui tire de ses expériences et de ses désirs l’étincelle éveillant la parole. La poésie, à la fois lumineuse et douloureuse, est pour Ana Herrera un tourbillon entraînant son existence aux confins du rêve. Ces pages retracent les expériences de l’auteure, leur conférant une dimension universelle.

Pájaros de nieve, recueil de poésie divisé en trois parties, commence par un hommage à Isabel, notre chère Isabel. C’est peut-être la raison pour laquelle, à cause de la douleur que toutes deux nous avons partagée, Ana a choisi ces vers que j’ai écrits personnellement pour introduire ses premières pensées, lesquelles nous conduisent aux différentes étapes de la maladie. Elle fait référence à l’incertitude et à la souffrance liées à l’évolution du processus dégénératif (« La réalité accumule des émotions contradictoires/ et la peine est si grande que l’horizon se voile »), à la résistance et au courage de la lutte quotidienne (« Un chemin d’orages azur,/ proche du printemps de tout ce qu’elle aimait,/ conduisait ses pas légers ») et à l’espérance et à l’amour survivant à la mort  (« et sa voix, toujours sereine,/ l’invitait à l’extase des songes/ dans la quiétude de la mémoire »).

Une citation de Mario Benedetti introduit la seconde partie du recueil, dont le thème est celui de l’amour, un sentiment toujours présent dans l’œuvre poétique de l’auteure.  Dès lors, ce concept est abordé avec la maturité acquise pour avoir aimé intensément au cours d’une relation basée sur la compréhension et le respect. Les amants sont portés par une commune liberté. Leur union leur permet d’affronter les contradictions du quotidien et de se sentir en harmonie avec le contexte : « Ils sont amants. Ils se regardent avec l’assurance /de ceux qui savent que seul l’amour/ les rend libres, les rend forts,/ les fait vivre loin du monde/ en communion avec lui ».

Et, derrière chaque homme inscrit en filigrane dans la poésie de l’auteure, se cache un homme unique avec lequel elle a construit un foyer paisible et passionné. Ce foyer converti en refuge placentaire permet à la poète de développer sa créativité, c’est en somme l’endroit « où les vers fuient/ vers un espace inatteignable ». Ces derniers vers d’Ana Herrera contribuent à donner vie à l’une des créations les plus révélatrices de son œuvre : les poèmes « Notre maison » et « Seule », poèmes ayant tous deux reçu le premier prix dans la catégorie Francophonie lors du Grand Prix AMAVICA 2018.

La voix sage de Sénèque introduit la troisième partie de l’ouvrage. Le « je » poétique se faufile derrière des paysages transformés par les circonstances et exprime, sans restriction, son empathie infinie envers l’autre : « Les lumières s’éteignent,/ peu à peu,/ cherchant des lueurs d’immatérialité/ plus durables,/ qui naissent pour ne jamais mourir  ». L’auteure observe avec grand intérêt le monde qui l’entoure, elle est sensible à l’affection délivrée par ceux qui l’accompagnent et projette une vision rétrospective chargée de nostalgie qui ne l’empêche pas d’envisager avec confiance le futur : « Avec toi j’ai appris à voyager/ entre des nuages comblés d’espérance/ en parcourant les vieilles rues de pierre ».

Transcrire une vision transcendante quant aux expériences de l’existence est d’une grande complexité. Cependant, Ana Herrera, « passante de ce temps », s’ouvre avec une grande compréhension aux différentes réalités qui l’entourent. Son empreinte profonde esquisse des voies possibles que chacun peut emprunter selon son désir.

 

Alba Navarro

Poète et docteure internationale en Communication

* * * * * * *

 Critique littéraire de Paloma Fernández Gomá

Les oiseaux de neige/ Pájaros de nieve par Ana Herrera. Traduction française de Monique-Marie Ihry, Collection Bilingue nº 3 ,Cap de l’Étang Éditions, 2019.

 

Ana Herrera poète, traductrice, critique littéraire et poète engagée, est une femme dévouée au monde de la culture dans son ensemble. Diplômée en philologie hispanique et en pédagogie, elle a récemment publié le recueil de poèmes Les oiseaux de neige/ Pájaros de nieve, une version bilingue espagnol-français dans laquelle la traduction française de Monique-Marie Ihry est à souligner, ainsi que les belles illustrations du livre et de la couverture de Monique-Marie Ihry qui est elle-même auteure de poésie, de romans, de littérature jeunesse et qui, par ailleurs, a remporté de nombreux prix de poésie.

La préface du livre est d’Alba Navarro, poète et docteure internationale en communication. Elle nous présente l’ouvrage sous trois de ses aspects principaux : la mémoire d’un être cher, l’amour et la trajectoire du moi poétique de la poète elle-même : Ana Herrera.

Le recueil est une vision ample de ce qu’est la poésie selon l’expérience personnelle de l’auteure.

D’abord les souvenirs, centrés sur Isabel (personnage, image, référence) ce pour revendiquer ces vertu que sont la persévérance et la lutte pour la vie, face aux limitations imposées par le temps. Un véritable exemple de dépassement de soi à partir de quelques vers sincères et sereins.

Le langage poétique d’Ana Herrera s’impose également dans la seconde partie de l’ouvrage faisant référence à l’amour, toujours avec la même intensité vitale et le ton paisible et romantique, sans accentuations excessives, tout en sachant porter le sentiment amoureux progressivement jusqu’au désir, sans hauts ni bas, ni hésitations. Ana Herrera crée une harmonie parfaite.

La troisième partie du recueil fait référence au parcours de son moi poétique avec des poèmes tels que : « Le chemin », « Il pleut », « Portrait » ou « Roses sans épines », à travers des vers aussi beaux que : « Elle voulait seulement atteindre ce balcon de l’univers/ où l’air revêt l’arôme des roses sans épines. » p. 68. « La nuit tombe lentement/ et la litanie de la campagne parvient jusqu’à mon oreiller » p. 71. « Je ne sais emprunter un chemin fermé à la folie,/ où les rêves se brisent dans l’abîme du vide. » p.74

Quand Ana parle d’amour, elle cite Mario Benedetti : « Si un jour tu me vois triste, ne me dis rien, contente-toi de m’aimer. » Et sa poésie retranscrit cette phrase en poèmes tels que : « Notre maison », « Entre les draps, « La pluie », « Paysage », « Sous la Treille », « Dans le pré » ou encore « Amants » : « Ils sont amants. Ils se regardent avec l’assurance/ de ceux qui savent que seul l’amour/ les rend libres, les rend forts,/ les fait vivre loin du monde/ en communion avec lui. », p. 44.

L’écriture délicate, le rythme tempéré des vers, le juste équilibre entre forme et contenu, sans oublier les belles illustrations de Monique-Marie Ihry, font de Les oiseaux de neige un livre agréable, qui, comme son titre l’indique, allie la chaleur et le froid, l’envol et le calme d’une poésie sereine et touchante, comme l’est celle d’Ana Herrera.

 

Paloma Fernández Gomá

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