Dans le Jardin des mots

Archive pour la catégorie 'Traduction'

Rêves d’Ukraine

Posté : 22 octobre, 2024 @ 1:40 dans Traduction | Pas de commentaires »

1ere de couverture melnyck

J’ai la grande joie de partager avec vous aujourd’hui cette très belle anthologie bilingue ukrainien/français traduite par le poète Yevhenii Melnyk sur le thème de la guerre. Elle est de plus magnifiquement illustrée.

J’ai pour ma part ce grand honneur d’y avoir participé avec mon poème « Espoirs d’avril » que l’on peut découvrir dans les deux langues.

Espoirs d’avril

 

Il tombe des obus sur la ville endormie.

Se crevassent les toits, leurs fentes en péril

Menacent de tomber sur les espoirs d’avril,

Notre peuple éprouvé quémande une accalmie.

 

Une famille de plus dans la maison blémie

Se prépare à rejoindre un chemin de l’exil.

Pendant qu’un seul titan se mire le nombril,

Fleurissent des balles telle une épidémie.

 

Cruelle est cette Terre où chaque explosion,

Le moindre petit bruit, fait à profusion

Tressaillir un enfant… épouvante une mère.

 

Dans un verger fané, sur la branche, une fleur

Ignorant les combats s’invente un couleur

Pendant que le matin, chaque mort énumère…

 

© Monique-Marie Ihry  – 11 juillet 2023 –

 

 

 

Celle qui comprend

Posté : 9 juillet, 2024 @ 11:40 dans Poemas en español, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE LANGUEUR PRIX

CELLE QUI COMPREND…

La tête noire vers l’avant penchée,

Une femme belle d’âge moyen,

À genoux prostrée, et un Christ agonisant

Depuis son bois dur qui la regarde avec pitié.

 

Dans son regard, le poids d’une infinie tristesse,

Et dans la poitrine, le poids de l’enfant à naître,

Au pied du Christ blanc ensanglanté, elle prie :

− Seigneur, faites que mon enfant ne naisse pas femme !

 

© Poème extrait du recueil de poésie de la poète argentine Alfonsina Storni (1892-1938) intitulé Langueur (Languidez) paru en 1920 et traduit par Monique-Marie Ihry, Collection Bilingue n° 5, Éditions Cap de l’Étang, 2019.

Pour la parution de ce recueil Langueur, Alfonsina Storni a reçu en 1920 le 1er Prix de Poésie de la ville de Buenos Aires en Argentine.

Monique-Marie Ihry a reçu quant à elle le Prix de traduction François-Victor Hugo de traduction de la Société des Poètes Français en 2019 pour la traduction de Langueur.

 

LA QUE COMPRENDE…

 

Con la cabeza negra caída hacia adelante

Está la mujer bella, la mediana edad,

Postrada de rodillas, y un Cristo agonizante

Desde su duro leño la mira con piedad.

 

En los ojos la carga de una enorme tristeza,

En el seno la carga del hijo por nacer,

Al pie del blanco Cristo que está sangrando reza:

—Señor, el hijo mío que no nazca mujer!

 

© Alfonsina Storni

 

COUVERTURE LANGUEUR PRIX

Debajo de la parra (Sous la treille)

Posté : 4 juillet, 2024 @ 4:16 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ère LES OISEAUX DE NEIGE

Debajo de la parra 

Debajo de la parra trenzaba su pelo

en las tardes desocupadas de un verano adormecido.

Su mirada se perdía en las sombras de otros mundos

que imaginaba diferentes y lejanos.

Del hondo escote brotaban sus pechos henchidos de savia,

mientras el silencio le traía notas de serena tristeza.

Y pasaban los veranos persiguiendo al tiempo,

llevándose en sus palmas irisados instantes.

Debajo de la parra seguía trenzando su pelo

entre las delgadas líneas que marcaban su piel.

Pero sus pupilas se perdían en las sombras de otros mundos

que imaginaba diferentes y lejanos.

Debajo de la parra trenzaba su pelo

en las tardes desocupadas de un verano adormecido

cuando el amor aún tenía mucho que ofrecerle.

© Ana HERRERA

 COUVERTURE 1ère LES OISEAUX DE NEIGE

Sous la treille

Les soirs d’oisiveté d’un été somnolent,

elle nattait ses cheveux sous la treille.

Son regard s’égarait dans les ombres d’autres mondes

qu’elle imaginait différents et lointains.

Du profond décolleté jaillissaient ses seins gorgés de sève,

pendant que le silence la comblait d’une sereine tristesse.

Et les étés passaient en poursuivant le temps

qui emportait dans ses mains des instants irisés.

Sous la treille, elle continuait à tresser ses cheveux

entre les fines lignes marquant sa peau.

Mais ses pupilles se perdaient dans les ombres d’autres mondes

qu’elle imaginait différents et lointains.

Elle nattait ses cheveux sous la treille

en ces soirées d’oisiveté d’un été somnolent

alors que l’amour avait encore tant à lui offrir.

 

© Poème d’Ana HERRERA, traduit de l’espagnol en français par Monique-Marie IHRY, extrait du recueil de poésie bilingue Pájaros de nieve (Les oiseaux de neige) composé par Ana Herrera paru en juillet 2019 chez Cap de l’Étang Éditions (traduit par Monique-Marie IHRY)

Recueil Le divan du Tamarit / Diván del Tamarit de Federico García Lorca présenté et traduit en français par Monique-Marie Ihry

Posté : 26 janvier, 2023 @ 8:50 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ERE TAMARIT LORCA 21 janvier 2023

Ce recueil est l’œuvre de la maturité. Le poète, tout en se positionnant dans un présent de rupture, d’avant-garde, élabore un nouvel ordre esthétique, tout en ayant le regard dirigé vers la tradition. L’écriture de cet ouvrage est à la croisée des chemins entre tradition et innovation. L’auteur nous offre une poésie riche de par son rythme, sa musicalité et des procédés stylistiques très variés, en un mot une écriture unique, une œuvre sans pareille. La plume du poète excelle dans l’art de jouer avec les formes, les répétitions de conjonctions, des strophes utilisées comme un refrain, des enjambements et des anaphores originales.

Le divan du Tamarit est également un espace propice au dialogue et à la réflexion. L’amour et la mort sont étroitement liés. Le premier poème « Gacela I de l’amour imprévu » donne le ton de l’ouvrage. Il s’agit de la recherche de l’amour perdu, de l’amour impossible, tu, occulte et plus précisément obscur. Quant à la mort, et pour ne citer que ces exemples, à la fin du recueil il y a ces enfants (Casida III des branches) au visage voilé qui attendent que « mes » branches (celles du poète) se brisent toutes seules dans le verger du Tamarit, et sous les roses tièdes du lit (Casida IV de la femme allongée) les morts gémissent en attendant leur tour. Il y a également la métaphore du squelette de la fillette (Casida V du songe en plein air) chevauchant le taureau.

Par ailleurs, l’amour est, et demeure en somme insatisfait, douloureux, compromis, même la rose (dans la Casida VII de la rose) cherche « autre chose », cet absolu dont on rêve et qui semble décidément inatteignable.

La poésie de Federico García Lorca demeure intemporelle, car elle nous permet de comprendre en partie ce monde troublé de sensations et cette perplexité dans laquelle nous évoluons au quotidien. Amour, mort, émotion…, sa poésie émeut, bouleverse, ébranle.

Le recueil Le divan du Tamarit, avec en toile de fond la ville de Grenade chère au poète et le jardin du Tamarit plus précisément, est une œuvre majeure sous le signe de l’amour et surtout celui de la mort. Amour et mort : deux notions indissociables lorsque la vie demeure impitoyable pour l’enfant, l’innocence bafouée, l’être incompris et meurtri.

La traductrice Monique-Marie IHRY a été récompensée par des grands prix de poésie, dont le Prix Jean-Vincent Verdonnet 2022, le Prix Paul Verlaine 2021, le Prix Visages du Nord 2021, le prix Jean Bonicel 2020, le prix Jean Cocteau 2020 de la Société des Poètes français dont elle est membre, le prix de traduction François Victor Hugo 2019 de la Société des Poètes français pour sa traduction en français de Langueur de la poète argentine Alfonsina STORNI avec un rappel de ce même prix en 2020 pour sa traduction de Inquiétudes sentimentales la poète chilienne Teresa WILMS MONTT.

Renseignements sur l’ouvrage :

Ouvrage bilingue espagnol-français

© Cap de l’Étang Éditions™, 13 rue du Château, Capestang (34310), France

Bruno SALGUES/SIRET : 753 039 981 00026

Numéro éditeur : 978-2-37613

BNF : 17841

Gencod : 3019008245105

Site web : http://www.capdeletang.com

ISBN : 978-2-37613-143-4

EAN : 9782376131434

Code Thema : DCF

Code Dewey : 841

Code CLIL : 3633 Poésie

3638 Poésie Contemporaine

Auteur du texte : Federico García Lorca

Présentation et traduction en français : Monique-Marie Ihry

Réalisation de la couverture : Monique-Marie Ihry

Tableau de couverture : « Il était une colline » (2018), huile sur toile 40 x 40 cm © Monique-Marie Ihry

© Tous droits de reproduction et de traduction, d’adaptation et d’exécution réservés pour tous les pays

Dépôt légal : janvier 2023

Nombre de pages : 96

Prix : 21 €

Poème XXVIII. [Lorsque, dans l’ombre obscure] du recueil de poésie « Rimas » de Bécquer (1836-1870)

Posté : 17 septembre, 2022 @ 1:18 dans poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ere rimes bécquer-page001 (3)

Je vous propose aujourd’hui le poème XXVIII du recueil Rimas du grand poète romantique espagnol Gustavo Adolfo Bécquer (1836-1870). Il fait partie du recueil intitulé Rimes paru en septembre 2022 aux Éditions Cap de l’Étang dans une version bilingue et que j’ai eu ce grand bonheur de traduire.

 

XXVIII. [Lorsque, dans l’ombre obscure]

 

Lorsque, dans l’ombre obscure,

une voix égarée murmure

en troublant son calme douloureux,

si au fond de mon âme

je l’entends doucement résonner,

dis-moi, est-ce le vent qui se plaint

dans ses virevoltes, ou sont-ce tes soupirs

qui en passant me parlent d’amour ?

 

Lorsqu’à ma fenêtre le soleil

rouge brille dans le matin,

et que ton ombre évoque mon amour,

si j’ai l’impression de sentir

une autre bouche dans la mienne,

dis-moi, est-ce qu’aveugle je délire,

ou est-ce ton cœur qui m’adresse

un baiser dans un soupir ?

 

Et dans le jour lumineux,

et dans la grande et sombre nuit,

si dans tout ce qui entoure

l’âme qui te désire,

je crois te ressentir et te voir,

dis-moi : est-ce que je te touche ou te respire

tout en rêvant, ou bien dans un soupir

me donnes-tu ton souffle afin que je m’en désaltère ?


 Gustavo Adolfo Bécquer

 

https://capdeletang.com/produit/rimes-rimas-de-gustavo-adolfo-becquer/

 

 

Les puits de la mémoire/ Los pozos de la memoria de José María Molina Caballero

Posté : 3 mars, 2022 @ 5:09 dans Poemas en español, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

Je vous propose aujourd’hui ce très beau poème du grand poète et éditeur espagnol José María Molina Caballero, traduit par mes soins à sa demande, et faisant partie du recueil « Medidas cautelares/ Mesures préventives » paru en novembre 2021 aux Éditions Ánfora Nova, de Rute (Espagne).

 

LES PUITS DE LA MÉMOIRE

 

L’enfance est une bulle remplie

de rêves qui nous apaisent ou nous châtient

sans règles ni attaches qui, parfois,

deviennent des fantômes vainqueurs

qui nous dévorent de l’intérieur et à l’extérieur

jusqu’à parvenir au puits le plus profond

logeant au sein de nos âmes.

 

L’enfance peut être le paradis

le plus agréable de notre existence,

ou bien l’enfer fallacieux de notre mémoire.

 

*

 

LOS POZOS DE LA MEMORIA

 

La infancia es una cápsula colmada

de sueños que nos calman o castigan

sin reglas ni ataduras que, a veces,

se tornan en fantasmas que nos vencen

y devoran por dentro y por fuera

hasta llegar al pozo más profundo

que habita el interior de nuestras almas.

 

La infancia puede ser el paraíso

más placentero de nuestra existencia,

o el infierno falaz de la memoria.

 

© José María Molina Caballero, in Medidas cautelares, Ánfora Nova, Rute (España), 2021

Comparecencia/ Comparution, poème de José María Molina Caballero traduit en français

Posté : 14 février, 2022 @ 9:57 dans Poemas en español, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

Je vous propose aujourd’hui ce très beau poème du grand poète et éditeur espagnol José María Molina Caballero, traduit par mes soins à sa demande, et faisant partie du recueil « Medidas cautelares/ Mesures préventives » paru en novembre 2021 aux Éditions Ánfora Nova, de Rute (Espagne).

 

COMPARUTION

 

Les arêtes de la peur murmurent

dans le cortex de nos oreilles,

et pénètrent dans la mer vulnérable

qui s’incruste dans les tympans de givre

de la défaite qui nous brise, contraint au silence

comme des vitres sans lumière ni horizon.

Tes yeux indécis comparaissent

comme témoins aveugles des ombres.

*

COMPARENCENCIA

 

Las aristas del miedo nos susurran

en las cortezas de nuestros oídos,

y penetran en el mar vulnerable

que se incrusta en los tímpanos de escarcha

del fracaso que nos rompe y silencia

como cristales sin luz ni horizonte.

Tus ojos indecisos comparecen

como testigos ciegos de las sombras.

 

© José María Molina Caballero

(Extrait du recueil de poésie Medidas cautelares, Anfora Nova, Rute, 2022)

 

« Tir amical » (Fuego amigo), poème de José Maria Molina Caballero

Posté : 26 janvier, 2022 @ 3:18 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

Je vous propose aujourd’hui ce très beau poème du grand poète et éditeur espagnol José María Molina Caballero, traduit par mes soins à sa demande, et faisant partie du recueil « Medidas cautelares/ Mesures préventives » paru en novembre 2021 aux Éditions Ánfora Nova, de Rute (Espagne).

Il est intitulé «Tir amical» (Fuego amigo).

TIR AMICAL

 

Tes yeux me mitraillent sans repos

à mesure que le soir a raison de moi.

Le feu se répand dans les orifices

de mes blessures et parcourt lentement

les pores de ma peau et de mon sang,

dans les fosses de cette peur que suppure             

ton regard assassin d’horizons,

et les couteaux hostiles qui égorgent

les abîmes de la lumière et de la vie.

Le métal tranchant de tes lèvres

parcourt chaque sillon de mon corps,

s’arrête sur mes jambes, mes hanches,

ma poitrine et, ensuite, parvient jusqu’à mon ombre

furtivement et la brise en mille morceaux.

Et sans mesurer tes mots, tes tirs

façonnent leur victoire sans appel.

*  *  *  *  *  *  *  *  *  *

FUEGO AMIGO

Tus ojos me disparan sin descanso

al compás de la tarde que me rompe.

El fuego se derrama entre los huecos

de mis heridas y recorre lento

los poros de mi piel y de mi sangre,

en las fosas del miedo que supura

tu mirada asesina de horizontes,

y los hoscos cuchillos que degollan

los abismos de la luz y la vida.

El metal afilado de tus labios

recorre cada surco de mi cuerpo,

se detiene en mis piernas, mis caderas

mi pecho y, luego, llega hasta mi sombra

con sigilo y la rompe en mil pedazos.

Y sin mediar palabra, tus disparos

construyen su victoria inapelable.

juntos conseguiremos

Prix Jean COCTEAU 2020 et rappel de Prix François-Victor HUGO 2020 à la SOCIÉTÉ DES POÈTES FRANÇAIS

Posté : 29 octobre, 2021 @ 2:20 dans CONCOURS, Prose poétique, Traduction | Pas de commentaires »

diplome jean cocteau SFP 2020

Je me suis rendue à Paris le 16 octobre dernier pour recevoir le Prix Jean COCTEAU 2020 de la SOCIÉTÉ DES POÈTES FRANÇAIS pour mon tapuscrit « Au jardin de bohème ». J’ai également obtenu un rappel du Prix de traduction François-Victor HUGO 2020 pour une traduction du recueil de prose poétique « Inquiétudes sentimentales » de la poète chilienne Teresa Wilms Montt (1893-1921). Une ambiance très sympathique, un excellent moment de partage, des retrouvailles bienvenues et d’agréables rencontres.

 

Sortie prochaine d’un recueil « Poèmes d’amour, Tome I » de Miguel Hernández traduit en français par Monique-Marie Ihry

Posté : 7 juin, 2021 @ 1:37 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE  1ere POEMES D AMOUR TOME I HERNANDEZ 7 juin 2021-

Miguel Hernández (1910-1942) est un poète espagnol né à Orihuela, un village du Sud-Est de l’Espagne. Sa condition de berger ne l’empêcha pas de s’adonner à la lecture et plus particulièrement la poésie. Il publia ses premiers poèmes dans des revues du Sud, puis se rendit à Madrid où il côtoya des membres éminents de la Génération de 27. Sa poésie, initialement inspirée par le classicisme de Francisco de Quevedo évolua progressivement sous l’influence de Pablo Neruda vers une écriture dégagée de toute contrainte esthétique.

Comme il l’écrit lui-même dans un des poèmes de cet ouvrage intitulé Poèmes d’amour, Tome I, Miguel Hernández vint au monde avec trois blessures : la vie, l’amour et la mort. Malgré les tourments de l’existence, les liens de l’amour sont restés de loin les plus forts. Dans son ensemble, sa poésie est axée sur le thème de l’amour : amour pour la nature de son enfance, la femme, la sienne en particulier, et le fils. C’est également une œuvre engagée abordant le thème incontournable de la guerre. Ses recueils de poésie Perito en Lunas (1934), El rayo que no cesa (1936), Vientos del pueblo me llevan (1937), El hombre acecha (1938-1939) et Cancionero y Romancero de las ausencias (1938-1942) en sont le témoignage évident. Les convictions républicaines de l’auteur le conduisirent pendant la Guerre civile espagnole dans des prisons successives où il fut torturé. Il décédera prématurément à l’âge de 32 ans dans une prison franquiste.

Cet ouvrage bilingue rassemble donc bon nombre de ses poèmes dont le fil conducteur est l’amour. Ces vers sont le témoignage d’un cœur droit, sensible, fidèle à ses convictions. Le poète assumera les coups assénés dans son enfance par son père pour qu’il cesse de lire, l’arrêt prématuré de ses études, la mort de son premier fils, la distance de la femme aimée, la torture et les longs mois de réclusion dans des prisons successives lors de la Guerre civile espagnole.

Francisco de Quevedo, affirmait à juste titre que l’amour perdure au-delà de la mort. Il en va de même pour la poésie de Miguel Hernández qui ne cesse d’être appréciée et étudiée depuis des décennies.

 

Un extrait du poème « Dialogue entre Pedro et Ana »

[…]

                            Parce que je t’aime, je prends

                            le chemin du combat

                            pour que tes enfants

                            et les enfants des femmes

                            de tes fils connaissent

                            une vie moins rude,

                            moins injuste, plus vraie

                            que celle qu’en héritage maudit

                            ont reçu nos mains travailleuses.

 

Ce recueil bilingue paraîtra mi-juillet dans la Collection Bilingue aux Éditions Cap de l’Étang.

La traductrice Monique-Marie Ihry a été récompensée par des prix prestigieux de littérature, dont ‒ pour ne citer que les plus récents ‒ le prix Jean Bonicel 2020 (Arcadia Béziers), le prix Jean Cocteau 2020 de la Société des Poètes français dont elle est membre, le prix de traduction François Victor Hugo 2020 de la Société des Poètes français pour sa traduction de Langueur de la poète argentine Alfonsina STORNI avec un rappel de ce même prix en 2021 pour sa traduction de Inquiétudes sentimentales la poète chilienne Teresa WILMS MONTT. Elle est aussi lauréate du Prix Paul Verlaine 2021.

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