Dans le Jardin des mots

Archive pour la catégorie 'Prose poétique'

Prix Jean COCTEAU 2020 et rappel de Prix François-Victor HUGO 2020 à la SOCIÉTÉ DES POÈTES FRANÇAIS

Posté : 29 octobre, 2021 @ 2:20 dans CONCOURS, Prose poétique, Traduction | Pas de commentaires »

diplome jean cocteau SFP 2020

Je me suis rendue à Paris le 16 octobre dernier pour recevoir le Prix Jean COCTEAU 2020 de la SOCIÉTÉ DES POÈTES FRANÇAIS pour mon tapuscrit « Au jardin de bohème ». J’ai également obtenu un rappel du Prix de traduction François-Victor HUGO 2020 pour une traduction du recueil de prose poétique « Inquiétudes sentimentales » de la poète chilienne Teresa Wilms Montt (1893-1921). Une ambiance très sympathique, un excellent moment de partage, des retrouvailles bienvenues et d’agréables rencontres.

 

La dernière pavane / El último baile

Posté : 19 novembre, 2019 @ 4:55 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, Poèmes en français, Prose poétique | Pas de commentaires »

La dernière pavane

 

La valse des jours exécutait son ballet ultime, comme les feuilles des platanes dansant une dernière pavane sur les allées glissantes du grand parc de novembre. Les branches étiraient leurs membres frileux dans la brume installée.

Les écureuils avaient déserté les branches. Les oiseaux se terraient, cachés sous une rare feuille opportune attendant le vain évènement d’une aurore, et les jours sans amour dans leur costume funèbre défilaient ensemble avec lenteur, comme des nuages en procession dans le cortège des ténèbres d’un cœur à l’abandon.

 

(Poème extrait du recueil de prose poétique du même nom traduit à la suite en espagnol par Ana Herrera)

 

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El último baile  

 

El vals de los días ejecutaba su último ballet, como las hojas de los plataneros danzaban un último baile en los caminos resbaladizos del gran parque de noviembre. Las ramas estiraban sus miembros friolentos en la bruma emergente instalada.

Las ardillas habían abandonado las ramas. Los pájaros se escondían, ocultos bajo una extraña hoja oportuna, esperando el vano acontecimiento de una aurora, y los días sin amor, en su traje fúnebre, desfilaban juntos con lentitud, como las nubes en procesión en el cortejo de las tinieblas de un corazón abandonado.

 

* * * * * * *

 

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Notre Dame

Posté : 18 avril, 2019 @ 9:44 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, Poèmes en français, Prose poétique | 2 commentaires »

Paris 6

Notre Dame 

 

Mon front est rose encore de tes baisers fleuris effeuillant mon cœur sous le ciel de Paris. Et je frémis toujours quand sous la blonde lune les cloches carillonnent chacune une à une, me rappelant à toi, au chant du souvenir, quand au creux de tes bras j’étais prête à mourir.

Notre Dame sonnait, nous étions ensemble et la lune brillait. J’en défaille et je tremble… Connais-tu bien le manque ? Sais-tu les longues nuits à pleurer ton absence ? Lorsque scande minuit, dans mon âme le glas me saisit, me frappe, me terrasse, et le chant de la brume me drape d’un grand linceul pesant qui rajoute à mon mal, me projetant en pensée dans l’abîme fatal, un abîme sans toi, sans tes baisers de rose.

Dans le souffle du soir où tout se décompose, mon front s’émeut encore de tes baisers fleuris. Et dans mon cœur fané c’est l’automne qui sonne, me flétrit et résonne. L’hiver impose, à mon âme fredonne le long refrain de l’absence. Le givre m’étreint… Je sens la mort venir !

 

© Monique-Marie Ihry

Paris 6

 * * *

Notre Dame 

Mi frente está sonrosada aún por tus besos florecidos que desnudan mi corazón bajo el cielo de París. Y me estremezco siempre cuando bajo la negra luna las campanas repican una a una, llamándome hacia ti, en el canto del recuerdo, cuando entre tus brazos yo estaba dispuesta a morir.

Notre Dame sonaba, estábamos juntos y la luna brillaba. Desfallezco y tiemblo… ¿Conoces bien el vacío? ¿Sabes de las largas noches llorando tu ausencia? Cuando entona a medianoche, en mi alma ese toque de muertos se apodera de mí, me golpea, me vence, y el canto de la bruma me envuelve en una gran mortaja pesada que empeora mi mal, arrojándome de pensamiento hacia un abismo fatal, un abismo sin ti, sin tus besos de rosa.

Bajo el soplo de la tarde donde todo se descompone, mi frente se conmueve aún con tus besos floridos. Y en mi corazón marchito suena el otoño, me deja mustia y resuena. El invierno se impone, en mi alma tararea el largo estribillo de la ausencia. La escarcha me abraza… ¡Siento que llega la muerte!

 

© Prosa poética de Monique-Marie Ihry traducida al español por Ana Herrera

Extrait du recueil de poésie « La dernière pavane/ El último baile, Collection Bilingue n° 1, Cap de l’Étang Éditions, avril 2019

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Au dernier soupir

Posté : 18 mars, 2019 @ 1:31 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, Poèmes en français, Prose poétique | Pas de commentaires »

Au dernier soupir

 

Dans la campagne seule abandonnée au vent, un lys blanc, ultime survivant d’un bel été, se penche au chant du crépuscule, respire les parfums que le soir véhicule, avant de s’incliner, le port altier et las vers le sol maculé de feuilles sans éclat.

Dans le ciel, l’automne estompe de sa brume les astres lumineux. La lune se consume peu à peu, s’éteignant bientôt sous l’horizon, rompue au soir couchant, flétrie, en pâmoison, attendant de renaître à l’aurore promise. Les arbres balancés à la courbe soumise gémissent en silence, endurant leur souffrance, implorant un repos, murmurant une plainte chétive, une larme chantée enfantée par le cœur dans la nuit tourmentée.

Dans la campagne seule malmenée par le vent, le lys au front mourant tourné vers le Levant s’incline avec respect dans une révérence, décline sa beauté et sa magnificence dans un dernier soupir au chant du crépuscule, et puis se meurt sans autre préambule.

 

(Extrait du recueil  » La dernière pavane/El último baile, Prose poétique de Monique-Marie Ihry traduite en espagnol par Ana Herrera, Collection Bilingue n° 1, Éditions Cap de l’Étang, avril 2019

 

En el último suspiro  

 

En el campo solo abandonado al viento, un lirio blanco, último superviviente de un bello verano, se inclina ante el canto del crepúsculo, respira los perfumes que la tarde difunde, antes de postrarse, con el porte altivo y cansado, hacia el suelo cubierto de hojas sin brillo.

En el cielo, el otoño difumina con su bruma los astros luminosos. La luna se consume poco a poco, apagándose pronto bajo el horizonte, anulada en la tarde crepuscular, marchita, en desfallecimiento, esperando el renacer con la aurora prometida. Los árboles columpiados en una curva sumisa gimen en silencio, soportando su sufrimiento, implorando un descanso, susurrando un lamento débil, una lágrima cantada nacida del corazón en la noche atormentada.

En el campo solo zarandeado por el viento, el lirio al frente moribundo vuelto hacia el Levante, se inclina con respeto en una reverencia, declina su belleza y su magnificencia en un último suspiro al canto del crepúsculo, y después muere sin más preámbulo.

 

(Traduction de Ana Herrera)

Une belle journée

Posté : 30 août, 2018 @ 3:48 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français, Prose poétique | Pas de commentaires »

 

Une belle journée  

 

L’automne se préparait, quelques feuilles au hasard tombaient de-ci, de-là, formant des volutes dorées, et le vent agitait ses branches ensommeillées.

C’était une belle journée, les prés enfantaient des coccinelles venant parer la blondeur des blés de jolis pois ronds, vermillon. C’était à deux pas de la ville, la campagne en fête offrait à l’après-midi dans la grâce de l’instant une poésie sereine qu’il me plaît encore à me remémorer lorsqu’en mon cœur il pleut, au chant mélancolique et beau d’un automne naissant…

C’était hier avec toi mon amour, un jour d’azur et de beauté où rien ne peut sembler monotone.

 

© Monique-Marie Ihry  – 5 juin 2018 -

 

La feuillée

Posté : 23 juillet, 2018 @ 3:56 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Prose poétique | 2 commentaires »

La feuillée

À l’ombre d’une feuillée centenaire, voguaient les flots paisibles du Canal du Midi. Sous une barque nonchalante paraissait l’onde de l’après-midi. C’était un jour de mai, à l’aube, quand les platanes du canal reflètent leur robe de rosée matinale sur l’eau calme ensommeillée. C’était au chant gai de l’aurore, près du pont où passent les péniches sur l’onde à peine réveillée, un matin balancé par une brise légère, doucement, avec toi mon amour.

Le ciel semblait d’or et le soleil chantait. Les nuages aux aurores, transparents chuchotaient. Ton sourire était bleu dans le soleil de mai, ton regard amoureux dans mon âme versait. Le ciel se teintait de douceur, les nuages aux tons or chaviraient mon cœur. Se suspendait le temps au-delà de l’instant. Dans l’obscure clarté, le temps faisait une pause.

C’était hier un dimanche avec toi mon amour, quand le printemps semblait s’être installé tout à fait sur la robe des branches, dans une campagne fleurie empreinte de noble majesté…

 

©  Monique-Marie Ihry  − 5 juin 2018 –

 

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El follaje

En mi recuerdo, a la sombra de un follaje centenario, navegaban las aguas tranquilas del Canal del Midi. Bajo una barca perezosa aparecía la onda de la tarde. Era un día de mayo, al alba, cuando los plataneros reflejan su vestido de rosáceo matinal sobre el agua calmada adormecida. Era en el canto alegre de la aurora, cerca del puente por donde pasan las barcazas sobre la onda apenas despierta, una mañana mecida por una brisa suave, dulcemente, contigo, mi amor.

 El cielo parecía de oro y el sol cantaba. Las nubes en la aurora, transparentes, susurraban. Tu sonrisa dichosa en el sol de mayo, tu mirada enamorada, en mi alma se vertían. El cielo se teñía de dulzura, las nubes en tonos de oro conmovían mi corazón. En la oscura claridad, se paraba el tiempo más allá del instante.

 Era un domingo contigo, mi amor, cuando la primavera parecía haberse instalado por completo en el vestido de las ramas, en un campo florecido cubierto de dulce majestad…

 

© Traducido por Ana Herrera

(Extrait du recueil « La dernière pavane / El último baile » à paraître fin avril 2019 aux Éditions Cap de l’Étang))

La feuillée

Posté : 6 juin, 2018 @ 3:09 dans poèmes d'amour, Prose poétique | Pas de commentaires »

 

À l’ombre d’une feuillée centenaire, voguaient les flots paisibles du Canal du Midi. Sous une barque nonchalante paraissait l’onde de l’après-midi. C’était un jour de mai, à l’aube, quand les platanes du canal reflètent leur robe de rosée matinale sur l’eau calme ensommeillée. C’était au chant gai de l’aurore, près du pont où passent les péniches sur l’onde à peine réveillée, un matin balancé par une brise légère, doucement, avec toi mon amour.

Le ciel semblait d’or et le soleil chantait. Les nuages aux aurores, transparents chuchotaient. Ton sourire était bleu dans le soleil de mai, ton regard amoureux dans mon âme versait. Le ciel se teintait de douceur, les nuages aux tons or chaviraient mon cœur. Se suspendait le temps au-delà de l’instant. Dans l’obscure clarté, le temps faisait une pause.

C’était hier un dimanche avec toi mon amour, quand le printemps semble s’être installé tout à fait sur la robe des branches, dans une campagne fleurie empreinte de majesté…

 

© Monique-Marie Ihry

Texte déposé

Silencio… (Silence…)

Posté : 17 juillet, 2017 @ 10:28 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Prose poétique | 2 commentaires »

Silencio

Silencio, silencio después de la tormenta, cuando el viento ha dejado de ser, que el silencio es el único refugio donde puedo gritar la tristeza de ser ajena a tu propia mirada, decir que se fueron para siempre los días disfrazados de pájaros y de plumas azules…, azules como el mar de antaño, cuando, amantes felices, navegábamos todavía por las olas celestes del amor, como pájaros huyendo de la tierra y del mundo entero.
Gritar, llorar, decir palabras de amor y silencio en el refugio sagrado del alma…, porque ya no estás a mi lado…,  caminando por las aldeas solitarias del desamor…

© Monique-Marie Ihry    – 14 de julio de 2017 –


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Silence…

 

Feuille sèche agonisant sur l’allée déserte de la vie…,  le vent du Nord balaie ce qui reste de moi depuis ton départ.

Silence, silence après l’orage, lorsque le vent s’est effacé, que le silence devient mon seul refuge, qu’il me reste des mots pour crier la tristesse d’être étrangère à ton regard, que se sont enfuis pour toujours les jours vêtus d’oiseaux et de plumes azur…, azur comme la mer d’autrefois, lorsque, amants heureux, nous naviguions encore sur les vagues célestes de l’amour, tels des oiseaux fuyant la terre et le monde entier.

Crier, pleurer, dire des mots de silence et d’amour au refuge sacré de l’âme…, puisque tu n’es plus à mes côtés et que je ne suis plus qu’une feuille agonisant dans les allées du désamour…

 

© Monique-Marie Ihry    – 14. 07. 2017 –

 

(Cuadro : Monique-Marie Ihry, óleo sobre lino, 60 x 40)

Chimères

Posté : 12 juin, 2014 @ 3:10 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Prose poétique | Pas de commentaires »

 

Bientôt viendra l’automne et sa froide beauté, bientôt les grands frimas d’une rancœur amère pour tous ces vagabonds en quête de chimère désirant prolonger les douceurs d’un été.

 N’ayant plus de logis où pleurer son destin, n’ayant plus de destin en lequel croire encore, sans aucun horizon ni de possible aurore, le vagabond s’endort comme un triste pantin. Sur sa joue maculée une larme de fiel nage dans le sillon d’une ride sommaire, n’ayant pas de lagon à la rive primaire pour épancher son cœur sous un clément soleil.

 Qu’il est long ce chemin clairsemé d’arbres morts où même la rose à la blonde corolle se refuse à offrir sa majesté en obole, déléguant ses larmes en ultimes transports, chemin parsemé des troncs endeuillés de l’automne jonchant le cimetière des espoirs légitimes… Où sont ces temps azur où le ciel insouciant abandonnait ses bleus et son or à la plume poète d’un printemps en fête ? À quand ce bel été, ces matins sereins où le froid ne mordra plus la main gercée tendue, ces soirées clémentes sous la bénédiction d’une lune féconde qui inondera le monde de ses vœux exaucés ? Il n’est plus d’aurore sur un cœur défaillant, il n’est plus d’espoir aux frontières de la pauvreté lorsque l’hiver se pare de sa froide beauté.

 Il nous faut espérer qu’un jour prochain réduira les inégalités et donnera enfin à chacun le pain de chaque jour. Mais n’est-ce pas pure utopie lorsque l’on sait que depuis la nuit des temps les rêves rejoignent rarement les frontières de la réalité en matière d’équité ? Les rêves ne sont que des songes comme le disait si justement Calderón de la Barca dans La vie est un songe, et les songes demeurent donc par le fait de simples chimères sur le tracé orphelin de la vie.

 N’ayant plus de destin en lequel croire encore, le vagabond s’endort comme un triste pantin, ivre d’une solitude dans laquelle il se noie chaque jour davantage, et la ville continue son va-et-vient égoïste dans une course folle au dépassement de soi, et l’automne installe sur les trottoirs glissants un tapis illusoire de beauté éphémère, devançant de peu l’hiver et les frimas rigoureux destinés au cœur solitaire livré à l’abandon du jour, sous le regard méprisant d’une foule pressée.

 © Monique-Marie Ihry    -  19 novembre 2013  -

(Extrait du recueil de poésie  » Au chant de l’automne  » paru en avril 2015 aux Éditions Mille-Poètes en Méditerranée)

Aux frontières de l’absence

Posté : 10 mars, 2014 @ 6:11 dans Prose poétique | Pas de commentaires »

 

cygne couple

Aux  frontières de l’absence

 

 

 

L’automne tire sa révérence. Dans un ciel de brume où le regard agonise, l’horizon du futur emporté par la bise, laisse derrière lui le vide de l’absence.

Voici venir l’hiver, voici venir le froid et, dans la campagne où se meurent tous les arbres, les cloches résonnent et tintent leurs sons macabres, un cheval se cabre dans le soir aux abois.

Où sont ces jours bénis où notre amour repose, où sont ces jours chéris où renaît le printemps dans la vallée fleurie où l’aube sur l’étang en corolles déploie son aura grandiose ?

Voici venir le froid, voici venir l’hiver et dans mon cœur en deuil agonisent  les jours, s’endorment les roses et se meurent les amours dans la plaine tarie d’un poème désert, aux frontières du désespoir.

 

©  Monique-Marie Ihry    -  27 mars 2014  -

 

 

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