Dans le Jardin des mots

Archive pour la catégorie 'Poemas en español'

Celle qui comprend

Posté : 9 juillet, 2024 @ 11:40 dans Poemas en español, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE LANGUEUR PRIX

CELLE QUI COMPREND…

La tête noire vers l’avant penchée,

Une femme belle d’âge moyen,

À genoux prostrée, et un Christ agonisant

Depuis son bois dur qui la regarde avec pitié.

 

Dans son regard, le poids d’une infinie tristesse,

Et dans la poitrine, le poids de l’enfant à naître,

Au pied du Christ blanc ensanglanté, elle prie :

− Seigneur, faites que mon enfant ne naisse pas femme !

 

© Poème extrait du recueil de poésie de la poète argentine Alfonsina Storni (1892-1938) intitulé Langueur (Languidez) paru en 1920 et traduit par Monique-Marie Ihry, Collection Bilingue n° 5, Éditions Cap de l’Étang, 2019.

Pour la parution de ce recueil Langueur, Alfonsina Storni a reçu en 1920 le 1er Prix de Poésie de la ville de Buenos Aires en Argentine.

Monique-Marie Ihry a reçu quant à elle le Prix de traduction François-Victor Hugo de traduction de la Société des Poètes Français en 2019 pour la traduction de Langueur.

 

LA QUE COMPRENDE…

 

Con la cabeza negra caída hacia adelante

Está la mujer bella, la mediana edad,

Postrada de rodillas, y un Cristo agonizante

Desde su duro leño la mira con piedad.

 

En los ojos la carga de una enorme tristeza,

En el seno la carga del hijo por nacer,

Al pie del blanco Cristo que está sangrando reza:

—Señor, el hijo mío que no nazca mujer!

 

© Alfonsina Storni

 

COUVERTURE LANGUEUR PRIX

Debajo de la parra (Sous la treille)

Posté : 4 juillet, 2024 @ 4:16 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ère LES OISEAUX DE NEIGE

Debajo de la parra 

Debajo de la parra trenzaba su pelo

en las tardes desocupadas de un verano adormecido.

Su mirada se perdía en las sombras de otros mundos

que imaginaba diferentes y lejanos.

Del hondo escote brotaban sus pechos henchidos de savia,

mientras el silencio le traía notas de serena tristeza.

Y pasaban los veranos persiguiendo al tiempo,

llevándose en sus palmas irisados instantes.

Debajo de la parra seguía trenzando su pelo

entre las delgadas líneas que marcaban su piel.

Pero sus pupilas se perdían en las sombras de otros mundos

que imaginaba diferentes y lejanos.

Debajo de la parra trenzaba su pelo

en las tardes desocupadas de un verano adormecido

cuando el amor aún tenía mucho que ofrecerle.

© Ana HERRERA

 COUVERTURE 1ère LES OISEAUX DE NEIGE

Sous la treille

Les soirs d’oisiveté d’un été somnolent,

elle nattait ses cheveux sous la treille.

Son regard s’égarait dans les ombres d’autres mondes

qu’elle imaginait différents et lointains.

Du profond décolleté jaillissaient ses seins gorgés de sève,

pendant que le silence la comblait d’une sereine tristesse.

Et les étés passaient en poursuivant le temps

qui emportait dans ses mains des instants irisés.

Sous la treille, elle continuait à tresser ses cheveux

entre les fines lignes marquant sa peau.

Mais ses pupilles se perdaient dans les ombres d’autres mondes

qu’elle imaginait différents et lointains.

Elle nattait ses cheveux sous la treille

en ces soirées d’oisiveté d’un été somnolent

alors que l’amour avait encore tant à lui offrir.

 

© Poème d’Ana HERRERA, traduit de l’espagnol en français par Monique-Marie IHRY, extrait du recueil de poésie bilingue Pájaros de nieve (Les oiseaux de neige) composé par Ana Herrera paru en juillet 2019 chez Cap de l’Étang Éditions (traduit par Monique-Marie IHRY)

Cuando tú ya no estés

Posté : 4 octobre, 2023 @ 11:49 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Prix de poésie | Pas de commentaires »

Cuando tú ya no estés

 

Hace algunos meses apenas, yo osaba abrigar este pensamiento:

«Cuando tú ya no estés, los árboles del parque continuarán creciendo y nuestras rosas perfumarán aún los senderos del jardín. Yo me encontraré a veces llorando en la sala oscura de un cine, pensando en los proyectos queridos que no tuvimos tiempo de realizar ayer, en estas obras que ya no podremos admirar juntos, en nuestros niños que verán el día bajo la luz febril de mi alegría recuperada.

Cuando tú ya no estés, los árboles del parque sin embargo terminarán muriendo en noviembre, el otoño se revestirá de ámbar y de crepúsculo, y el manto del invierno enterrará el vestido blanco de rosas de la aurora.

Un día, paralizada de cansancio, abandonaré la página infinita de mi soledad y partiré para encontrarme contigo en una bella mañana de luna, cuando el horizonte congelado por el hielo alcance el cielo, un día de invierno cuando las farolas de nuestra calle ya no puedan iluminar mi memoria dolorida, un día donde, como los árboles de nuestro parque, yo haya dejado de creer que, en la oscuridad del recuerdo, aún me es posible intentar sobrevivir sin ti».

 

Llegó para mí el momento de dejar el otoño de mi vida para quedarme en el infinito de tu corazón…

 

Monique-Marie IHRY, poetisa francesa,

 

“Cuando tú ya no estés”, una oda al amor y a la naturaleza, cuando el otoño del alma nos ofrece el misterio de su belleza magistral, cuando el pincel de un pintor, ávido de belleza, percibe en la armonía de un reflejo aterciopelado el misterio divino ante el cual se resigna…

 

para la revista literaria Ánfora Nova y la celebración de sus treinta años, octubre 2019.

Traducción: Ana Herrera

VIGNES D'OCCITANIE IV 80 x 40

« Primavera »

© Monique-Marie Ihry −Óleo sobre lino, 80 x 40 −

Carapace / Coraza

Posté : 30 avril, 2023 @ 11:40 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, féminisme, Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Réflexions diverses, sensualité | Pas de commentaires »

AGRESSION 50 50

CARAPACE

 

Je suis en apparence nue,

mais cependant vêtue

d’une solide CARAPACE.

Ce que tu ignores,

c’est qu’insister à la porte de mon sexe

ne te mènera à rien !

Tu t’évertues à prendre ton dû

et je dois

− au nom de ma condition de femme –

me laisser faire sans concession

entre     deux

coups,

entre     deux

injures.

 

IVROGNE !

 

continue à frapper de la sorte,

JAMAIS   je ne te donnerai la clef

de mon âme.

Il n’est plus de passion

ni de flamme,

j’ai troqué mon corset

de femme soumise

contre une CARAPACE

que NUL et surtout TOI

 

ne pourra JAMAIS PLUS

 

ébranler !

 

©  Monique-Marie Ihry    -  20 juillet 2017  -

(huile sur toile de l’auteure intitulée « Agression » 50 x 50 (2002)

*

CORAZA

 

 

Me crees desnuda,

pero en realidad estoy vestida

de una indestructible coraza.

Lo que ignoras,

es que insistir en la puerta de mi sexo

¡no te llevará a ninguna parte!

Te afanas en obtener lo que TÚ necesitas

y debo

‒ en nombre de mi condición femenina –

someterme sin concesiones

entre       dos

golpes,

entre       dos

insultos.

 

BORRACHÓN,

 

sigue golpeando de esta manera,

NUNCA te daré la llave

de mi alma.

Ya no hay pasión,

ni llama,

he cambiado mi corsé

de mujer sumisa

por una CORAZA

que NADIE ‒ y especialmente TÚ ‒

 

¡NUNCA MÁS podrá de nuevo

 

quebrantar!

 

©  Monique-Marie Ihry    -  13.11.2020 -

Recueil Le divan du Tamarit / Diván del Tamarit de Federico García Lorca présenté et traduit en français par Monique-Marie Ihry

Posté : 26 janvier, 2023 @ 8:50 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ERE TAMARIT LORCA 21 janvier 2023

Ce recueil est l’œuvre de la maturité. Le poète, tout en se positionnant dans un présent de rupture, d’avant-garde, élabore un nouvel ordre esthétique, tout en ayant le regard dirigé vers la tradition. L’écriture de cet ouvrage est à la croisée des chemins entre tradition et innovation. L’auteur nous offre une poésie riche de par son rythme, sa musicalité et des procédés stylistiques très variés, en un mot une écriture unique, une œuvre sans pareille. La plume du poète excelle dans l’art de jouer avec les formes, les répétitions de conjonctions, des strophes utilisées comme un refrain, des enjambements et des anaphores originales.

Le divan du Tamarit est également un espace propice au dialogue et à la réflexion. L’amour et la mort sont étroitement liés. Le premier poème « Gacela I de l’amour imprévu » donne le ton de l’ouvrage. Il s’agit de la recherche de l’amour perdu, de l’amour impossible, tu, occulte et plus précisément obscur. Quant à la mort, et pour ne citer que ces exemples, à la fin du recueil il y a ces enfants (Casida III des branches) au visage voilé qui attendent que « mes » branches (celles du poète) se brisent toutes seules dans le verger du Tamarit, et sous les roses tièdes du lit (Casida IV de la femme allongée) les morts gémissent en attendant leur tour. Il y a également la métaphore du squelette de la fillette (Casida V du songe en plein air) chevauchant le taureau.

Par ailleurs, l’amour est, et demeure en somme insatisfait, douloureux, compromis, même la rose (dans la Casida VII de la rose) cherche « autre chose », cet absolu dont on rêve et qui semble décidément inatteignable.

La poésie de Federico García Lorca demeure intemporelle, car elle nous permet de comprendre en partie ce monde troublé de sensations et cette perplexité dans laquelle nous évoluons au quotidien. Amour, mort, émotion…, sa poésie émeut, bouleverse, ébranle.

Le recueil Le divan du Tamarit, avec en toile de fond la ville de Grenade chère au poète et le jardin du Tamarit plus précisément, est une œuvre majeure sous le signe de l’amour et surtout celui de la mort. Amour et mort : deux notions indissociables lorsque la vie demeure impitoyable pour l’enfant, l’innocence bafouée, l’être incompris et meurtri.

La traductrice Monique-Marie IHRY a été récompensée par des grands prix de poésie, dont le Prix Jean-Vincent Verdonnet 2022, le Prix Paul Verlaine 2021, le Prix Visages du Nord 2021, le prix Jean Bonicel 2020, le prix Jean Cocteau 2020 de la Société des Poètes français dont elle est membre, le prix de traduction François Victor Hugo 2019 de la Société des Poètes français pour sa traduction en français de Langueur de la poète argentine Alfonsina STORNI avec un rappel de ce même prix en 2020 pour sa traduction de Inquiétudes sentimentales la poète chilienne Teresa WILMS MONTT.

Renseignements sur l’ouvrage :

Ouvrage bilingue espagnol-français

© Cap de l’Étang Éditions™, 13 rue du Château, Capestang (34310), France

Bruno SALGUES/SIRET : 753 039 981 00026

Numéro éditeur : 978-2-37613

BNF : 17841

Gencod : 3019008245105

Site web : http://www.capdeletang.com

ISBN : 978-2-37613-143-4

EAN : 9782376131434

Code Thema : DCF

Code Dewey : 841

Code CLIL : 3633 Poésie

3638 Poésie Contemporaine

Auteur du texte : Federico García Lorca

Présentation et traduction en français : Monique-Marie Ihry

Réalisation de la couverture : Monique-Marie Ihry

Tableau de couverture : « Il était une colline » (2018), huile sur toile 40 x 40 cm © Monique-Marie Ihry

© Tous droits de reproduction et de traduction, d’adaptation et d’exécution réservés pour tous les pays

Dépôt légal : janvier 2023

Nombre de pages : 96

Prix : 21 €

Mesures préventives / Medidas cautelares, Recueil de poésie de José María Molina Caballero traduit en français par Monique-Marie Ihry, Collection Bilingue n° 17, Cap de l’Etang Editions

Posté : 5 novembre, 2022 @ 2:48 dans Poemas en español, Poèmes en français, Réflexions diverses | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ère José Maria MESURES PREVENTIVES 5 novemvbre 2022

Fruit de beaucoup d’années de réflexion et d’un travail exigeant, Mesures préventives est un ouvrage très accompli, mature et original dans lequel le poète renommé José María Molina Caballero réunit un ensemble de poèmes composés d’hendécasyllabes non rimés très émouvants. Avec une approche philosophique, sa poésie existentielle scrute les lumières et les ombres de la condition humaine et s’assimile à une sorte de jugement dans lequel est mis en évidence un compromis esthétique réussissant à captiver l’attention du lecteur. C’est un recueil de poésie élaboré avec une structure métrique rigoureuse dans lequel nous découvrons une grande force expressive, une cohérence et une unité thématique. Cet ouvrage excellent, tant sur le plan de la forme que du contenu, a reçu l’éloge unanime de la critique littéraire.

Dans cet ouvrage rédigé avec une structure métrique rigoureuse, nous trouvons à la fois une grande force expressive, une cohérence et unité thématique.

Cet ouvrage excellent, tant sur le plan de la forme que du contenu, a été nominé pour le Prix Andalucía de la Crítica 2022. Il a par ailleurs reçu un éloge unanime de la critique littéraire.

José María Molina Caballero est poète, auteur de récits et éditeur. Il est membre de l’Académie Royale de Cordoue et de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Antequera. Il est auteur de 15 ouvrages, directeur de la maison d’édition Ánfora Nova et de la revue du même nom. Il est membre du Conseil Consultatif du Centre Andalou des Lettres et du Conseil Social de l’Université de Cordoue. Il a reçu le Prix Cordobés del Año 2019, a été nominé pour le Prix Andalucía de la Crítica 2022, 2019, 2013, 2009 et 2006, a reçu le Prix Mecenas de la Literatura Andaluza “Manuel Altolaguirre”, le Prix National de Poésie « Ciudad de Benicarló”, la Bourse à la création littéraire du Ministère de la Culture, un Accessit du Prix National de poésie « Rafael Alberti-Unicaja »… Une partie de son œuvre a été traduite en anglais, en italien, en portugais, en serbe, en roumain et en français.

La traductrice Monique-Marie Ihry a fait des études de Droit et d’Espagnol. Elle est auteure de nombreux recueils de poésie, de romans et de littérature jeunesse. Elle est également traductrice espagnol-français et illustratrice. Elle a été récompensée par des prix prestigieux de littérature, dont ‒ pour ne citer que les plus récents ‒ le Prix Jean-Vincent Verdonnet 2022, le Prix Paul Verlaine 2021 (Metz), le Prix Visages du Nord 2021, le prix Jean Bonicel 2020, le Prix Jean Cocteau 2020 de la Société des Poètes français dont elle est membre, le prix de traduction François Victor Hugo 2019 de la Société des Poètes français pour sa traduction en français du recueil Langueur de la poète argentine Alfonsina STORNI, avec un rappel de ce même prix en 2020 pour sa traduction de Inquiétudes sentimentales la poète chilienne Teresa WILMS MONTT.

Renseignements sur l’ouvrage publié :

© Cap de l’Étang Éditions™, 13 rue du Château, Capestang (34310), France

Bruno SALGUES/SIRET : 753 039 981 00026

Numéro éditeur : 978-2-37613

BNF : 17841

Gencod : 3019008245105

Site web : http://www.capdeletang.com

ISBN : 978-2-37613-141-0

EAN : 9782376131410

Code Thema : DCF

Code Dewey : 841

Code CLIL : 3633 Poésie

3638 Poésie Contemporaine

Auteur du texte : José María Molina Caballero

Présentation : Antonio Cruz Casado

Traduction : Monique-Marie Ihry

Réalisation de la couverture : Bruno Salgues

Nombre de pages : 152

© Tous droits de reproduction et de traduction, d’adaptation et d’exécution réservés pour tous les pays

Dépôt légal : octobre 2022

Les puits de la mémoire/ Los pozos de la memoria de José María Molina Caballero

Posté : 3 mars, 2022 @ 5:09 dans Poemas en español, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

Je vous propose aujourd’hui ce très beau poème du grand poète et éditeur espagnol José María Molina Caballero, traduit par mes soins à sa demande, et faisant partie du recueil « Medidas cautelares/ Mesures préventives » paru en novembre 2021 aux Éditions Ánfora Nova, de Rute (Espagne).

 

LES PUITS DE LA MÉMOIRE

 

L’enfance est une bulle remplie

de rêves qui nous apaisent ou nous châtient

sans règles ni attaches qui, parfois,

deviennent des fantômes vainqueurs

qui nous dévorent de l’intérieur et à l’extérieur

jusqu’à parvenir au puits le plus profond

logeant au sein de nos âmes.

 

L’enfance peut être le paradis

le plus agréable de notre existence,

ou bien l’enfer fallacieux de notre mémoire.

 

*

 

LOS POZOS DE LA MEMORIA

 

La infancia es una cápsula colmada

de sueños que nos calman o castigan

sin reglas ni ataduras que, a veces,

se tornan en fantasmas que nos vencen

y devoran por dentro y por fuera

hasta llegar al pozo más profundo

que habita el interior de nuestras almas.

 

La infancia puede ser el paraíso

más placentero de nuestra existencia,

o el infierno falaz de la memoria.

 

© José María Molina Caballero, in Medidas cautelares, Ánfora Nova, Rute (España), 2021

Comparecencia/ Comparution, poème de José María Molina Caballero traduit en français

Posté : 14 février, 2022 @ 9:57 dans Poemas en español, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

Je vous propose aujourd’hui ce très beau poème du grand poète et éditeur espagnol José María Molina Caballero, traduit par mes soins à sa demande, et faisant partie du recueil « Medidas cautelares/ Mesures préventives » paru en novembre 2021 aux Éditions Ánfora Nova, de Rute (Espagne).

 

COMPARUTION

 

Les arêtes de la peur murmurent

dans le cortex de nos oreilles,

et pénètrent dans la mer vulnérable

qui s’incruste dans les tympans de givre

de la défaite qui nous brise, contraint au silence

comme des vitres sans lumière ni horizon.

Tes yeux indécis comparaissent

comme témoins aveugles des ombres.

*

COMPARENCENCIA

 

Las aristas del miedo nos susurran

en las cortezas de nuestros oídos,

y penetran en el mar vulnerable

que se incrusta en los tímpanos de escarcha

del fracaso que nos rompe y silencia

como cristales sin luz ni horizonte.

Tus ojos indecisos comparecen

como testigos ciegos de las sombras.

 

© José María Molina Caballero

(Extrait du recueil de poésie Medidas cautelares, Anfora Nova, Rute, 2022)

 

« Tir amical » (Fuego amigo), poème de José Maria Molina Caballero

Posté : 26 janvier, 2022 @ 3:18 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

Je vous propose aujourd’hui ce très beau poème du grand poète et éditeur espagnol José María Molina Caballero, traduit par mes soins à sa demande, et faisant partie du recueil « Medidas cautelares/ Mesures préventives » paru en novembre 2021 aux Éditions Ánfora Nova, de Rute (Espagne).

Il est intitulé «Tir amical» (Fuego amigo).

TIR AMICAL

 

Tes yeux me mitraillent sans repos

à mesure que le soir a raison de moi.

Le feu se répand dans les orifices

de mes blessures et parcourt lentement

les pores de ma peau et de mon sang,

dans les fosses de cette peur que suppure             

ton regard assassin d’horizons,

et les couteaux hostiles qui égorgent

les abîmes de la lumière et de la vie.

Le métal tranchant de tes lèvres

parcourt chaque sillon de mon corps,

s’arrête sur mes jambes, mes hanches,

ma poitrine et, ensuite, parvient jusqu’à mon ombre

furtivement et la brise en mille morceaux.

Et sans mesurer tes mots, tes tirs

façonnent leur victoire sans appel.

*  *  *  *  *  *  *  *  *  *

FUEGO AMIGO

Tus ojos me disparan sin descanso

al compás de la tarde que me rompe.

El fuego se derrama entre los huecos

de mis heridas y recorre lento

los poros de mi piel y de mi sangre,

en las fosas del miedo que supura

tu mirada asesina de horizontes,

y los hoscos cuchillos que degollan

los abismos de la luz y la vida.

El metal afilado de tus labios

recorre cada surco de mi cuerpo,

se detiene en mis piernas, mis caderas

mi pecho y, luego, llega hasta mi sombra

con sigilo y la rompe en mil pedazos.

Y sin mediar palabra, tus disparos

construyen su victoria inapelable.

juntos conseguiremos

L’amour amertume

Posté : 29 novembre, 2021 @ 5:30 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

clothilde 55  46

L’amour amertume

Lasse de s’affronter en vain

au destin, ma peine

se retire en rugissant comme la mer,

brandissant la bannière sanglante

d’un ciel amer et rougeâtre.

Mon cœur,

mon pauvre cœur

vagabond court

sur les vagues de sang,

fou, muet, mis à nu,

en deuil, sans mots,

pleurant son amour perdu

dans la noire nuit

sanguinolente de l’hiver…

Cœur sans ailes,

tel un oiseau blessé

errant dans la nuit

de l’amour inconsolé ;

cœur sans ailes,

oiseau dénudé de l’amour

dans la nuit de l’âme,

longue et lente nuit

inconsolable,

sempiternelle nuit

de l’amour amer…

*

Del amor amargo

 

Harta de rebelarse en vano

contra el destino, mi pena

se retira como un mar rugiendo

con la bandera sangrienta

de un cielo amargo y rojizo.

Mi corazón,

mi pobre corazón

corre, vagabundo

sobre las olas de sangre,

loco, mudo, desnudo,

en luto, sin palabras,

su amor perdido llorando

en la noche negra

y sangrienta noche del invierno…

Corazón sin alas,

como un pájaro herido

vagando por el aire nocturno

del amor desconsolado;

corazón sin alas,

pájaro desnudo del amor

en la noche del alma,

larga y lenta noche

del desconsuelo,

sempiterna noche

del amor amargo…

*

© Monique-Marie Ihry  – 28 mars 2021 -

derechos de autor

(Toile de l’auteure intitulée « Clothilde » (2015) – 55 x 46 cm -)

 

 

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