Dans le Jardin des mots

Archive pour la catégorie 'Poèmes en français'

« Feindre de ne pleurer que pour les beautés de ce monde « , nouveau recueil primé

Posté : 7 mars, 2025 @ 10:35 dans Poèmes en français | Pas de commentaires »

COUVERTURE FEINDRE DE NE PLEURER 1ere 3 mars 2025

Un nouveau recueil primé de Monique-Marie Ihry vient de paraître

 

« Feindre de ne pleurer que pour les beautés de ce monde…, » vient de paraître en mars 2025 chez l’éditeur Cap de l’Étang. Cet ouvrage a obtenu le Grand Prix Jenny ALPHA et Noël-Bernard VILLARD 2024 de la Société des Poètes et Artistes de France.
Ce nouveau recueil de poésie de Monique-Marie IHRY composé exclusivement de sonnets sur le thème de l’amour, de la guerre et d’une paix souveraine tant souhaitée, vient parfaire une série d’ouvrages faits d’élégance et de revendications nécessaires.
Avec presque dix prix de poésie en 2024, ce nouveau grand prix a été attribué à la poète Monique-Marie Ihry pour son œuvre poétique incomparable. Elle a notamment obtenu en 2024 le prix Lemaire-Deharveng de la Société d’Émulation de Cambrai, le 1er Prix de Poésie, du Club des Poètes de Marne-la-Vallée, le 1er Prix Anacréontique 2024 des Joutes Poétiques de la Francophonie de la Société des Rosati, le 1er Prix « Écrit épistolaire », ville de Montmélian, le Prix Jacques Cartier le SPAF.
Toujours très présente dans les recueils de poésie de l’auteure, la nature vient inévitablement interférer sur le cœur enclin à la mélancolie. En fait, la guerre sévit, semble se rapprocher à mesure que la nature se dégrade. Un père de famille part rejoindre les troupes, laissant derrière lui des enfants confrontés à l’absence, faisant d’eux des orphelins…
Semé à foison afin de ne pas sombrer, le rêve devient fécond. La poète se souvient, évoque avec sensualité ces moments de grâce, de tendresse et de bonheur partagé, alors se « profile un instant le calme originel » dans une trêve ô combien nécessaire à la survie de l’être…
Mais le temps de l’absence est cependant bien réel. La poète pense à ces exodes ayant maculé le monde d’horreur, à tous ces êtres ayant perdu leur statut d’« humain », poussés comme des troupeaux en grand nombre par la guerre sur des chemins de fortune, obligés à quitter leur foyer, leur terre natale, à défaut d’avoir encore un toit pour abriter leurs enfants, ou bien condamnés à périr.
La publication de cet ouvrage intitulé Feindre de ne pleurer que pour les beautés de ce monde… récompensé lui aussi par grand prix, entre dans le cadre d’une longue série d’écrits de l’auteure dénonçant les faits de guerre et prônant une paix, hélas, trop souvent bafouée…

Détails sur l’ouvrage :

ISBN : 978-2-37613-223-3

EAN : 9 782 376 132 233

Cap de l’Étang Éditions

Prix : 21 €

Parution le 7 mars 2025

https://capdeletang.com/…/feindre-de-ne-pleurer-que…/

L’amandier

Posté : 19 février, 2025 @ 12:15 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Nature, Poèmes courts, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

VIGNES D'OCCITANIE I 80 x 40

L’amandier

Le premier amandier
vient de fleurir, mon amour.
C’est le printemps des cœurs,
la saison gracieuse
faisant éclore dans les arbres
les bourgeons
et fleurir la romance
dans les allées jolies
de l’espérance !

© Monique-Marie Ihry  – 16 février 2025 -

(toile de l’auteure intitulée « Vignes d’Occitanie I » – 80 x 40 cm -

Agonie

Posté : 7 janvier, 2025 @ 4:23 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français, Réflexions diverses | Pas de commentaires »

COUV un monde sans sépulture

 

Notre siècle commençait à peine et se mourait déjà. Une guerre sournoise fomentée par une poignée d’hommes attaquait de toutes parts en petits commandos, semant la peur ici et là, pour ne pas dire partout. On ne savait pas où le mal allait frapper, on ne savait pas quand il tuerait, mais le malheur s’abattrait à nouveau sur d’autres cœurs innocents, c’était désormais certain. Des mères pleureraient leurs enfants, des familles seraient amputées de leurs proches et la Terre, notre belle Terre commencerait à sombrer pour de bon. Combien de temps nous restait-il ? Telle était la question.

Il était sans doute écrit sur le grand livre de la Vie que notre civilisation ne pourrait prospérer davantage. L’esclavage avait été aboli depuis un peu plus de cent cinquante ans. On avait tenté d’éradiquer la misère – sans grand résultat à vrai dire − mais la tâche revêtait d’une telle ampleur…

Par ailleurs et bien que nous n’ayons formulé aucune requête à ce sujet, les femmes venaient tout juste d’obtenir le droit de porter une ceinture assez spéciale pour se faire exploser par le biais de celle-ci, de préférence dans un endroit médiatisé surchargé de monde ! Démence.

L’État d’urgence venait d’être décrété. La France se tenait sur ses gardes, une multitude de policiers et de militaires avaient été déployés en force afin d’assurer la sécurité de chacun. Serait-ce suffisant ?

L’hiver glissait insidieusement dans la nuit installée enveloppant d’un voile crépusculaire nos plus chères espérances. La Terre agonisait en silence absorbée peu à peu dans un Néant programmé…

Agonie

Le monde titube
Comme un oiseau blessé.
Une bombe ce matin
S’est ouverte à l’aurore.
Il n’est plus de rose à éclore
Dans les jardins de la vie,
Il n’y a que la mort
Qui rôde ici et là
Et rampe partout
Aux côtés de Satan,
Et le monde,
Ivre de tristesse et de peur,
Titube, se meurt à l’aurore
Dans la grande ronde de l’horreur.

© Monique-Marie Ihry  – septembre 2015… – (Extrait de mon recueil de poésie intitulé « Un monde sans sépulture », Collection Plume d’ivoire n° 3, Cap de l’Étang Éditions, 2017)

COUV un monde sans sépulture

Un ciel sans oiseaux

Posté : 14 décembre, 2024 @ 10:46 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Une sirène, une autre,
venant au secours
d’une maison en flammes.
Des cris, des gémissements,
un aboiement,
puis rien d’autre :
juste une simple accalmie
dans la survie du monde.
Un nuage de drones
à la recherche d’une cible…

Ombres furtives et silencieuses,
soucieuses de détruire
pour contenter le clone
du démon, ce titan,
cet ogre affamé de pouvoir
à l’insatiable ego.

Une sirène, une autre,
un quartier en flammes,
une ville en deuil
sur le seuil de l’impuissance :
fatalité programmée
par la meurtrière folie
d’un seul.

Un ciel exsangue
sans oiseaux
dans lequel s’égare
la prière des anges…

 

© Monique-Marie Ihry  – 1er décembre 2024 -

Si les peuples, ensemble…

Posté : 19 novembre, 2024 @ 4:46 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français, Prix de poésie | Pas de commentaires »

Pasion III 50 x 40 cm (2)

(Sonnet)

 
Si la Paix faisait loi dans un monde sans pleurs
Délivré pour toujours des grands maux de la sphère,
Si les êtres vivants repeuplaient l’atmosphère
De bonté, de beauté, de forêts et de fleurs…

Par la fente de marbre au tombeau des douleurs,
Si les gémissements que la mort vocifère
Se muraient d’un silence et que nul ne profère,
N’incite au fanatisme, au fardeau des malheurs…

Si les peuples ensemble unis dans l’espérance
Acceptaient de bannir le dard de la souffrance,
L’univers tout entier serait bercé d’amour.

Mais il n’est aujourd’hui que guerres intestines
Que les bombes du ciel, averses guillotines,
Enflamment de leurs feux sans égal alentour !

 

© Monique-Marie Ihry – 1er mars 2023 –

Poème extrait du recueil de poésie également intitulé « Si les peuples, ensemble »), Grand Prix des Poètes Lorrains 2024)

(©Toile de l’auteure : « Passion III » – Huile sur toile 70 x 50 cm -)

COUVERTURE SI LES PEUPLES ENSEMBLE NANCY PRIX DES POETES LORRAINS

Tombes éloignées

Posté : 1 novembre, 2024 @ 11:25 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

novembre fleur

Tombes éloignées

 

La plupart des tombes seront aujourd’hui

couronnées de fleurs,

sauf la tienne, mon amour,

trop éloignée pour que je puisse me pencher

sur l’écrin de verdure

où tu reposes.

Je suis confinée comme tant d’autres,

enfermée dans ma tour,

loin de toi pour toujours,

isolée de tout, mon aimé.

Sur mon appui de fenêtre, les fleurs

éprises de somnolence

se préparent à l’oraison

de l’hiver,

tout comme mon cœur,

priant pour que la mort ne soit

qu’une simple erreur que l’on gomme,

une faute que l’on corrige

en rectifiant simplement

la grammaire du sort,

un fantôme égaré que l’on replace

définitivement sur la voie

de l’irréel.

© Monique-Marie Ihry  – 10 octobre 2020 –

De givre et d’espérance

Posté : 27 octobre, 2024 @ 1:31 dans CONCOURS, Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français, Prix de poésie | Pas de commentaires »

BOUQUET ROSE VI 60 X 30

(Sonnet)

 

Deux fébriles bouleaux sur la plaine endormie,

Tout au fond du chemin, près du petit lavoir,

L’un et l’autre enlacés semblent ne plus avoir

Au comble de l’hiver un soupçon d’accalmie…

 

Frissonnant d’amertume et frêle anatomie,

Dans leur manteau de givre, ils ne peuvent mouvoir

Le ramage engourdi, ni même concevoir

De recouvrer céans leur noble académie.

 

Je me souviens de l’aube où nous nous serrions,

Imaginant très fort que tous deux serions

Condamnés par la guerre à périr de souffrance…

 

Mais lorsque vint l’avril, son calme ensoleillé,

Fleurir le nu branchage au verger d’espérance,

Je vis mon cœur renaître au désir effeuillé…

 

© Monique-Marie Ihry – 14 septembre 2023  -

 

Poème extrait de mon recueil « Feindre de ne pleurer que pour les beautés de ce monde », Grand Prix Jenny ALPHA et Noël-Bernard VILLARD 2024 (SPAF).

Cet ouvrage paraîtra début 2025 aux Éditions Cap de l’Étang, dans la collection Plume d’ivoire.

© Toile de l’auteure intitulée « Bouquet rose VI », huile sur toile (2015)

 

Soir d’hiver…

Posté : 15 août, 2024 @ 8:49 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes courts, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Nikolaï + 41 x 33 cm

Soir d’hiver 

 

 

Il me combla

de mille et un baisers inquiets,

comme s’il présentait

la proche fin de notre univers.

C’était un soir d’hiver

à la lumière fragile

d’une chandelle.

Fleurs au cœur de l’hiver,

chacun de ses baisers

m’emporta pour toujours

vers les douces profondeurs

d’une éternité…

 

 

© Monique-Marie Ihry  – 4 décembre 2023 -

© (Toile de l’auteure « Nicolaï » (2015) – huile sur toile 41 x 33 cm -)

Ici, l’on assassine

Posté : 6 juillet, 2024 @ 2:09 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français, Prix de poésie | Pas de commentaires »

faucheuse.jpg

Ici, l’on assassine 

 

Un ciel bien ténébreux larme un torrent de plomb.

Sur notre Ukraine, il pleure et verse des mitrailles.

Les grands oiseaux de fer meurtrissent les entrailles

De l’univers exsangue, avortent en surplomb.

 

Des chars vindicatifs de leur boulet oblong,

De grands fusils brandis, transpercent les murailles,

Puis leur pénis pointu s’introduit dans les failles

De vierge Humanité, l’outrage avec aplomb.

 

Les prés tremblants de gel affichent leurs gerçures,

La ville agonisante a de longues blessures,

Cet impérial diktat est fécond de terreur.

 

Qu’en est-il de ce vœu de paix que l’on renie

Avec ténacité ? Trahison, félonie !

Ici l’on assassine, et là germe l’horreur…

 

 

© Monique-Marie Ihry    — 5 mars 2022 —

 

 

 

Debajo de la parra (Sous la treille)

Posté : 4 juillet, 2024 @ 4:16 dans Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Traduction | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ère LES OISEAUX DE NEIGE

Debajo de la parra 

Debajo de la parra trenzaba su pelo

en las tardes desocupadas de un verano adormecido.

Su mirada se perdía en las sombras de otros mundos

que imaginaba diferentes y lejanos.

Del hondo escote brotaban sus pechos henchidos de savia,

mientras el silencio le traía notas de serena tristeza.

Y pasaban los veranos persiguiendo al tiempo,

llevándose en sus palmas irisados instantes.

Debajo de la parra seguía trenzando su pelo

entre las delgadas líneas que marcaban su piel.

Pero sus pupilas se perdían en las sombras de otros mundos

que imaginaba diferentes y lejanos.

Debajo de la parra trenzaba su pelo

en las tardes desocupadas de un verano adormecido

cuando el amor aún tenía mucho que ofrecerle.

© Ana HERRERA

 COUVERTURE 1ère LES OISEAUX DE NEIGE

Sous la treille

Les soirs d’oisiveté d’un été somnolent,

elle nattait ses cheveux sous la treille.

Son regard s’égarait dans les ombres d’autres mondes

qu’elle imaginait différents et lointains.

Du profond décolleté jaillissaient ses seins gorgés de sève,

pendant que le silence la comblait d’une sereine tristesse.

Et les étés passaient en poursuivant le temps

qui emportait dans ses mains des instants irisés.

Sous la treille, elle continuait à tresser ses cheveux

entre les fines lignes marquant sa peau.

Mais ses pupilles se perdaient dans les ombres d’autres mondes

qu’elle imaginait différents et lointains.

Elle nattait ses cheveux sous la treille

en ces soirées d’oisiveté d’un été somnolent

alors que l’amour avait encore tant à lui offrir.

 

© Poème d’Ana HERRERA, traduit de l’espagnol en français par Monique-Marie IHRY, extrait du recueil de poésie bilingue Pájaros de nieve (Les oiseaux de neige) composé par Ana Herrera paru en juillet 2019 chez Cap de l’Étang Éditions (traduit par Monique-Marie IHRY)

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