Dans le Jardin des mots

Archive pour la catégorie 'féminisme'

Carapace

Posté : 8 mars, 2024 @ 1:31 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, féminisme, Poèmes en français | Pas de commentaires »

AGRESSION 50 50

Carapace 

Je suis en apparence nue

mais cependant vêtue

d’une carapace.

Ce que tu ignores

c’est qu’insister

à la porte de mon sexe

ne te mènera à rien.

Tu t’évertues à prendre ton dû

et je dois

− au nom de ma condition de femme –

me laisser faire sans concession !

Continue à frapper de la sorte,

jamais je ne te donnerai la clef

de mon âme.

Il n’est plus de passion

ni de flamme,

j’ai troqué mon corset

de femme soumise

contre une carapace

que nul et surtout toi

ne pourra jamais plus

ébranler !

©  Monique-Marie Ihry    -  20 juillet 2017  -

(toile de l’auteure intitulée « Agression », (2003) – huile sur lin 50 x 50 cm -

Carapace / Coraza

Posté : 30 avril, 2023 @ 11:40 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, féminisme, Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Réflexions diverses, sensualité | Pas de commentaires »

AGRESSION 50 50

CARAPACE

 

Je suis en apparence nue,

mais cependant vêtue

d’une solide CARAPACE.

Ce que tu ignores,

c’est qu’insister à la porte de mon sexe

ne te mènera à rien !

Tu t’évertues à prendre ton dû

et je dois

− au nom de ma condition de femme –

me laisser faire sans concession

entre     deux

coups,

entre     deux

injures.

 

IVROGNE !

 

continue à frapper de la sorte,

JAMAIS   je ne te donnerai la clef

de mon âme.

Il n’est plus de passion

ni de flamme,

j’ai troqué mon corset

de femme soumise

contre une CARAPACE

que NUL et surtout TOI

 

ne pourra JAMAIS PLUS

 

ébranler !

 

©  Monique-Marie Ihry    -  20 juillet 2017  -

(huile sur toile de l’auteure intitulée « Agression » 50 x 50 (2002)

*

CORAZA

 

 

Me crees desnuda,

pero en realidad estoy vestida

de una indestructible coraza.

Lo que ignoras,

es que insistir en la puerta de mi sexo

¡no te llevará a ninguna parte!

Te afanas en obtener lo que TÚ necesitas

y debo

‒ en nombre de mi condición femenina –

someterme sin concesiones

entre       dos

golpes,

entre       dos

insultos.

 

BORRACHÓN,

 

sigue golpeando de esta manera,

NUNCA te daré la llave

de mi alma.

Ya no hay pasión,

ni llama,

he cambiado mi corsé

de mujer sumisa

por una CORAZA

que NADIE ‒ y especialmente TÚ ‒

 

¡NUNCA MÁS podrá de nuevo

 

quebrantar!

 

©  Monique-Marie Ihry    -  13.11.2020 -

Un printemps assassin, pandémie

Posté : 23 novembre, 2020 @ 11:28 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, féminisme, poèmes d'amour, Poèmes en français, Réflexions diverses | Pas de commentaires »

 COUVERTURE 1ere UN PRINTEMPS ASSASSIN

Un printemps assassin, pandémie

Monique-Marie IHRY, Recueil de poésie, Collection Plume d’ivoire n° 13, Cap de l’Étang Éditions, 2020

* * *

Ce recueil a été écrit entre le 17 mars et le 11 mai 2020 durant la première période de confinement, près d’une grande fenêtre ouvrant sur un monde en suspens…

Nous ne savions pas alors que nous serions peut-être confinés à nouveau et que la vie de nos enfants pouvait encore être menacée par un virus dont nous avions malgré nous fait la connaissance, mais que nous ne connaissions ‒ hélas ‒ pas assez pour nous débarrasser de la menace qu’il représentait.

Outre le fait de bouleverser nos habitudes, la pandémie est venue s’installer, imposant l’incertitude, l’inquiétude, le deuil pour tant d’autres.  Certains adoptèrent des comportements responsables en restant le plus possible chez eux, mais d’autres s’en moquèrent, sortant à outrance dans les rues, refusant de porter leur masque, imposant aux autres l’inconscience de leur égoïsme assassin.

Pendant ce temps, le printemps affichait l’ineffable de sa beauté, la mer occitane continuait ses allées et venues sous un ciel sans nuages, et la poète redoublant d’inspiration épanchait ces vers sur un cahier déjà bien rempli d’émotions, de rêves et d’espérance entremêlés.

Au jour le jour…

Posté : 8 mars, 2020 @ 5:53 dans féminisme, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Au jour le jour

Il est mort hier

sans avoir confessé

son manque de respect,

sa violence,

ses injures,

sans avoir imploré,

ne serait-ce qu’une seule fois

un pardon.

Dieu quant à lui

ne lui pardonnera pas

ses crimes,

il ne le peut !

L’homme aux poings d’acier

part donc pour l’Enfer

rejoindre Satan et ses disciples.

Adieu bourreau !

Elle s’interdit toute émotion,

mais la rage la prend.

À nouveau elle se souvient…

On n’oublie pas les outrages,

on espère cicatriser un jour,

tourner la page,

on quémande un instant de paix

sur le long chemin escarpé

de la douleur.

On trébuche souvent,

on pleure, on se relève,

on croit mourir,

mais l’on survit

au jour le jour

et l’on n’oublie

JAMAIS !

© Monique-Marie Ihry    – 21 janvier 2016 -

(Extrait de mon recueil  » Telle la feuille au vent d’hiver, Coll. Plume d’ivoire n° 2, Cap de l’Étang Éditions, 2017)

 » Il se pourrait… / Bien pudiera ser… « , poème de la poète féministe Alfonsina STORNI (1919)

Posté : 8 mars, 2020 @ 10:18 dans féminisme, Poemas en español, Poèmes en français, Traduction | 2 commentaires »

Adieu  48 56 cm mm ihry

8 mars, en cet unique jour annuel consacré au respect du droit des femmes en tant qu’être humain à part entière, je vous propose ce poème que j’ai traduit en français dans un ouvrage à paraître, poème de la poète féministe Argentine Alfonsina STORNI issu de son recueil « Irrémédiablement » paru en 1919. Le thème ? la condition féminine dans une société régie depuis toujours par le patriarcat.

 

IL SE POURRAIT… 

 

Il se pourrait que tout ce dont j’ai hérité

Ne soit rien d’autre que ce qui n’a jamais pu exister,

Ne soit rien d’autre que quelque chose d’interdit et de réprimé

De famille en famille, de femme en femme.

 

On dit que dans ma famille, mesuré

Était tout ce qui devait être fait…

On dit que les femmes du côté maternel

Ont été silencieuses… Ah, il se pourrait que cela soit vrai…

 

Il est arrivé à ma mère d’avoir le caprice

De vouloir se libérer, mais une profonde amertume

Montait dans son regard et, dans l’ombre, elle pleurait.

 

Et tout ce qui la blessait, la contraignait, la mutilait,

Tout ce qui, dans son âme enfermé se trouvait,

Je pense, sans le vouloir, l’avoir libéré.

 

BIEN PUDIERA SER…

 

Pudiera ser que todo lo que aquí he recogido

No fuera más que aquello que nunca pudo ser,

No fuera más que algo vedado y reprimido

De familia en familia, de mujer en mujer.

 

Dicen que en los solares de mi gente, medido

Estaba todo aquello que se debía hacer…

Dicen que silenciosas las mujeres han sido

De mi casa materna… Ah, bien pudiera ser…

 

A veces en mi madre apuntaron antojos

De liberarse, pero, se le subió a los ojos

Una honda amargura, y en la sombra lloró.

 

Y todo eso mordiente, vencido, mutilado,

Todo eso que se hallaba en su alma encerrado,

Pienso que sin quererlo lo he libertado yo.

 

*  *  *  *  *  *  *

(Toile de l’auteure intitulée « Adieu » huile sur toile 55 x 46 cm / Óleo sobre tela )

 

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