___ Une perle sur mon corsage
J’ai eu dernièrement ce grand honneur de voir ma poésie récompensée par le Prix Yolaine et Stephen BLANCHARD 2023. À cette occasion m’ont été remis 150 exemplaires du recueil « Une perle sur mon corsage » dont voici une partie de la préface :
Après avoir fait notre choix, nous avons découvert le palmarès très éloquent de notre lauréate, artiste peintre, auteure, poète et traductrice, douée de nombreux talents qui lui permettent, cette année 2023, de voir couronner sa plume aguerrie et virtuose ! Les thèmes développés dans ce recueil sont intensément lyriques, l’amour passionné confronté à la douleur de la perte, de la mort, la guerre opposée à la paix, transcendent l’écriture pour apaiser les blessures de l’âme et ses regrets.
[…] Procurant le charme et l’élégance d’un souffle poétique soutenu, sa muse semble à l’écoute de chaque soupir et chaque détresse dont elle se fait l’interprète et que son archet transcrit avec musicalité, en offrant sous la forme de rondels en octosyllabes, séries de quatrains, et majoritairement de sonnets en alexandrins, l’art d’unir à l’élégie le sublime des sentiments. Elle déroule le champ lexical des sensations pour mieux exprimer son ressenti et le faire partager à travers les paysages romantiques de ses états d’âme où la nature participe à les rendre sensibles dans l’exaltation des sens.
[…] Dans ce recueil, la guerre est assimilée à « un vautour, une hydre, une infâme traîtresse…//imposant sa basse vilenie, effaçant tout soupçon d’harmonie… ». La fragilité des « amours envolés » inflige la peine d’un cœur brisé en éclats de « porcelaine » et fait écho au précédent recueil de l’auteure intitulé « Nuits de porcelaine », lorsque « les jours cléments s’en sont allés… ». Le temps omniprésent laisse son empreinte sur l’amour enfui, la beauté ternie, le visage fané et ridé et fait place à la nostalgie des jeunes amours défunts « aux charmes éternels ». Le souvenir « dont les lames de fiel sont de fins couperets » jamais ne se retire « sous le joug insatiable de la nuit » quand résonne « l’hymne de l’idylle éteinte… » et, « lorsque descend la nuit sur les rives d’Amor… », elle revêt les atours du deuil et de la douleur où domine le noir, car, nous dit l’auteure : « L’amour, comme la vie est une fleur fragile » pour laquelle « la mort survient sans rendez-vous ! » en faisant subir la peine d’un « naufrage ou gouffre sans fin… ».
Si la poète souligne le courage, l’intégrité et l’attitude héroïque du soldat qui « offre sa mort pour délivrer ses amis », elle évoque dans un sonnet engagé les atrocités d’un monde inhumain causées par la guerre et la tragique actualité vécue par l’Ukraine, soumise à « la terreur d’un impérial diktat, où l’on assassine en semant l’horreur… ».
Ainsi, les armes destructrices sont personnifiées, ces « chars vindicatifs aux obus oblongs/ transperçant les murailles (tandis que) « leur pénis pointu s’introduit dans les failles » à l’instar d’un viol, une image saisissante et très parlante ! Sur « le Danube en feu se battent de valeureux soldats » pour tenter de mettre à l’abri femmes et enfants… et les malheureux « ces soldats déments, hagards, sans devenir, obligés de se battre… en ayant pour seule escorte un fusil, l’ardeur, la foi pour étendard », ceux dont les veuves ne retrouveront qu’une tombe sur laquelle « prier à genoux… » vivent de nouveau, hélas, la terrible « guerre des tranchées… ».
[…]
Yolaine et Stephen BLANCHARD
Ce recueil de poésie a également reçu le Prix des Jeux Floraux Méditerranéens 2023.
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