Dans le Jardin des mots

Archive pour octobre, 2024

De givre et d’espérance

Posté : 27 octobre, 2024 @ 1:31 dans CONCOURS, Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français, Prix de poésie | Pas de commentaires »

BOUQUET ROSE VI 60 X 30

(Sonnet)

 

Deux fébriles bouleaux sur la plaine endormie,

Tout au fond du chemin, près du petit lavoir,

L’un et l’autre enlacés semblent ne plus avoir

Au comble de l’hiver un soupçon d’accalmie…

 

Frissonnant d’amertume et frêle anatomie,

Dans leur manteau de givre, ils ne peuvent mouvoir

Le ramage engourdi, ni même concevoir

De recouvrer céans leur noble académie.

 

Je me souviens de l’aube où nous nous serrions,

Imaginant très fort que tous deux serions

Condamnés par la guerre à périr de souffrance…

 

Mais lorsque vint l’avril, son calme ensoleillé,

Fleurir le nu branchage au verger d’espérance,

Je vis mon cœur renaître au désir effeuillé…

 

© Monique-Marie Ihry – 14 septembre 2023  -

 

Poème extrait de mon recueil « Feindre de ne pleurer que pour les beautés de ce monde », Grand Prix Jenny ALPHA et Noël-Bernard VILLARD 2024 (SPAF).

Cet ouvrage paraîtra début 2025 aux Éditions Cap de l’Étang, dans la collection Plume d’ivoire.

© Toile de l’auteure intitulée « Bouquet rose VI », huile sur toile (2015)

 

Rêves d’Ukraine

Posté : 22 octobre, 2024 @ 1:40 dans Traduction | Pas de commentaires »

1ere de couverture melnyck

J’ai la grande joie de partager avec vous aujourd’hui cette très belle anthologie bilingue ukrainien/français traduite par le poète Yevhenii Melnyk sur le thème de la guerre. Elle est de plus magnifiquement illustrée.

J’ai pour ma part ce grand honneur d’y avoir participé avec mon poème « Espoirs d’avril » que l’on peut découvrir dans les deux langues.

Espoirs d’avril

 

Il tombe des obus sur la ville endormie.

Se crevassent les toits, leurs fentes en péril

Menacent de tomber sur les espoirs d’avril,

Notre peuple éprouvé quémande une accalmie.

 

Une famille de plus dans la maison blémie

Se prépare à rejoindre un chemin de l’exil.

Pendant qu’un seul titan se mire le nombril,

Fleurissent des balles telle une épidémie.

 

Cruelle est cette Terre où chaque explosion,

Le moindre petit bruit, fait à profusion

Tressaillir un enfant… épouvante une mère.

 

Dans un verger fané, sur la branche, une fleur

Ignorant les combats s’invente un couleur

Pendant que le matin, chaque mort énumère…

 

© Monique-Marie Ihry  – 11 juillet 2023 –

 

 

 

 

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