Recueil Le divan du Tamarit / Diván del Tamarit de Federico García Lorca présenté et traduit en français par Monique-Marie Ihry
Ce recueil est l’œuvre de la maturité. Le poète, tout en se positionnant dans un présent de rupture, d’avant-garde, élabore un nouvel ordre esthétique, tout en ayant le regard dirigé vers la tradition. L’écriture de cet ouvrage est à la croisée des chemins entre tradition et innovation. L’auteur nous offre une poésie riche de par son rythme, sa musicalité et des procédés stylistiques très variés, en un mot une écriture unique, une œuvre sans pareille. La plume du poète excelle dans l’art de jouer avec les formes, les répétitions de conjonctions, des strophes utilisées comme un refrain, des enjambements et des anaphores originales.
Le divan du Tamarit est également un espace propice au dialogue et à la réflexion. L’amour et la mort sont étroitement liés. Le premier poème « Gacela I de l’amour imprévu » donne le ton de l’ouvrage. Il s’agit de la recherche de l’amour perdu, de l’amour impossible, tu, occulte et plus précisément obscur. Quant à la mort, et pour ne citer que ces exemples, à la fin du recueil il y a ces enfants (Casida III des branches) au visage voilé qui attendent que « mes » branches (celles du poète) se brisent toutes seules dans le verger du Tamarit, et sous les roses tièdes du lit (Casida IV de la femme allongée) les morts gémissent en attendant leur tour. Il y a également la métaphore du squelette de la fillette (Casida V du songe en plein air) chevauchant le taureau.
Par ailleurs, l’amour est, et demeure en somme insatisfait, douloureux, compromis, même la rose (dans la Casida VII de la rose) cherche « autre chose », cet absolu dont on rêve et qui semble décidément inatteignable.
La poésie de Federico García Lorca demeure intemporelle, car elle nous permet de comprendre en partie ce monde troublé de sensations et cette perplexité dans laquelle nous évoluons au quotidien. Amour, mort, émotion…, sa poésie émeut, bouleverse, ébranle.
Le recueil Le divan du Tamarit, avec en toile de fond la ville de Grenade chère au poète et le jardin du Tamarit plus précisément, est une œuvre majeure sous le signe de l’amour et surtout celui de la mort. Amour et mort : deux notions indissociables lorsque la vie demeure impitoyable pour l’enfant, l’innocence bafouée, l’être incompris et meurtri.
La traductrice Monique-Marie IHRY a été récompensée par des grands prix de poésie, dont le Prix Jean-Vincent Verdonnet 2022, le Prix Paul Verlaine 2021, le Prix Visages du Nord 2021, le prix Jean Bonicel 2020, le prix Jean Cocteau 2020 de la Société des Poètes français dont elle est membre, le prix de traduction François Victor Hugo 2019 de la Société des Poètes français pour sa traduction en français de Langueur de la poète argentine Alfonsina STORNI avec un rappel de ce même prix en 2020 pour sa traduction de Inquiétudes sentimentales la poète chilienne Teresa WILMS MONTT.
Renseignements sur l’ouvrage :
Ouvrage bilingue espagnol-français
© Cap de l’Étang Éditions™, 13 rue du Château, Capestang (34310), France
Bruno SALGUES/SIRET : 753 039 981 00026
Numéro éditeur : 978-2-37613
BNF : 17841
Gencod : 3019008245105
Site web : http://www.capdeletang.com
ISBN : 978-2-37613-143-4
EAN : 9782376131434
Code Thema : DCF
Code Dewey : 841
Code CLIL : 3633 Poésie
3638 Poésie Contemporaine
Auteur du texte : Federico García Lorca
Présentation et traduction en français : Monique-Marie Ihry
Réalisation de la couverture : Monique-Marie Ihry
Tableau de couverture : « Il était une colline » (2018), huile sur toile 40 x 40 cm © Monique-Marie Ihry
© Tous droits de reproduction et de traduction, d’adaptation et d’exécution réservés pour tous les pays
Dépôt légal : janvier 2023
Nombre de pages : 96
Prix : 21 €
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