Dans le Jardin des mots

Archive pour décembre, 2021

Le baiser

Posté : 3 décembre, 2021 @ 7:44 dans poèmes d'amour, sensualité | Pas de commentaires »

  Juste un baiser 46 38 cm                

   Le baiser

   I

… Puis vint le baiser

un baiser violent comme une exigence,

un de ces uniques baisers qui rend fou

ouvre une brèche,  un passage

dans un cœur asséché par les tourments de la vie,

un baiser qui suggère à la hâte des mots déments

griffonnés sur une nouvelle page,

défie la raison, ses démons,

anéantit chaque bonne résolution

et fait enfin sombrer dans le néant

les pensées obscures gisant dans l’antre insoumis du cœur.

C’était un baiser d’allégeance qui ressuscite

et suscite un nouvel élan impérieux,

élan d’amour et de printemps

enfanté par la passion naissante d’un renouveau.

II

J’eus soudain envie de laisser faire la vie

de lâcher prise et d’oublier

l’ennui des jours tristes et lents,

ces moments faits de bistre

ces heures hantées par la métaphore

de la mort et de ses encore

modelées par le souffrir du martyre.

Je m’ouvris à ce baiser fougueux

semant à tout vent

dans les sillons jadis inféconds de mon cœur

les voluptueux pétales

d’un printemps éternel.

©  Monique-Marie Ihry    -  28 septembre 2017  -

(Toile de l’auteure intitulée « Juste un baiser »- 46 x 38 cm -)

Près de la cheminée

Posté : 1 décembre, 2021 @ 5:42 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

 

livres rose

 

Près de la cheminée

 

Il est un vert pays taquiné par le gel

où la morte-saison, d’une langueur exquise,

déploie son grand jupon sur la prairie acquise

à l’automne embelli versé d’intemporel.

Lorsque le jour se lève, adoubé de pastel,

la dentelle au blanc givre en secret rivalise

avec le diamant brut que le verbe égalise,

ne pouvant exprimer un choix sempiternel.

Les jours froids y sont doux près de la cheminée

où s’anime un grand feu, chaleur disséminée

au plus profond du cœur des habitants lorrains…

 

Ce pays c’est le mien. Y gazouillent des fontaines

lorsque le printemps s’éveille aux pensées turlutaines,

y chantent les oiseaux d’ineffables

et chaleureux refrains…

 

© Monique-Marie Ihry  – 28 novembre 2020 –

 

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