Dans le Jardin des mots

Archive pour mars, 2021

Depuis la nuit des temps

Posté : 28 mars, 2021 @ 3:27 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Depuis la nuit des temps

La mer déploie la chevelure diffuse

de ses vagues

sur le turquoise de sa robe

qui ondule, danse, avance

vers le sable de la plage,

délaissant au passage

une dentelle accrochée à son blanc jupon.

Elle s’attarde un peu sur le sable

avant de repartir flirter vers l’horizon,

le volant froissé, la jupe relevée

vers sa poitrine haletante,

se lovant à la houle,

ondulant de ses vagues serpentines

sous la caresse diamantine du vent

dans une azure pâmoison.

Comblée, plus belle que jamais,

elle revient déployer sa robe

de gitane sur le vague des pensées

qui vont et viennent, comme elle,

sur la plage des cœurs offerts

aux délicieux caprices d’Éole,

dans un fandango endiablé et fougueux

que seule la mer sait orchestrer

depuis la nuit des temps…

© Monique-Marie Ihry  – 5 mars 2021  -

Liberté

Posté : 25 mars, 2021 @ 12:14 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

COUVERTURE 1ere UN PRINTEMPS ASSASSIN

Liberté

 

Envie de sortir,

de prendre ma voiture et de voir défiler les arbres,

regarder les vignes enfanter leurs jeunes feuilles,

m’éblouir de ce camaïeu de verts ensoleillés

que la nature nous offre sur l’autel consacré du printemps,

m’étourdir du chant des oiseaux, de leurs trilles enjoués,

de la symphonie des fleurs dans les champs,

et renaître à l’espoir, ne serait-ce qu’une seule heure,

quelques minutes de vie en prenant le risque

de tomber malade. Peu m’importe !

La sixième semaine de confinement s’épuise

et je me meurs de cette non-liberté qui pourtant

me délivre le choix d’écrire à ma guise.

C’est ainsi, qu’on se le dise, je désire sortir,

m’éblouir, m’enivrer de printemps,

des arbres et des fleurs,

aller jusqu’à mourir allongée dans un champ

au milieu des herbes et des fleurs,

ne serait-ce qu’un instant, bercée par le chant

de la nature et, sereine m’endormir,

dans une paix recouvrée,

au pays de mes rêves et de l’impossible,

loin de cette cruelle réalité

qui tue sans pitié les êtres que l’on aime

et nous plonge dans la lie de la peine

où je m’enlise aujourd’hui,

loin de mes chers enfants

qui luttent courageusement de leur côté

contre le cruel ennemi de leur vie…

 

© Monique-Marie IHRY  – avril 2020 -

Extrait du recueil de poésie  » Un printemps assassin  » écrit lors du 1er confinement et paru fin décembre 2020 chez  Cap de l’Étang Éditions

COUVERTURE 31 octobre UN PRINTEMPS ASSASSIN, pandémie-page001 (2)

 

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