Un matin d’août
Bientôt viendra l’automne
déposer sur les arbres sa blondeur,
et déposséder peu à peu les branches
de leurs feuilles endimanchées.
Bientôt viendra mon cœur,
poussé par le vent de septembre
s’immoler au chant monotone
du mystère de la nuit,
cette nuit qui terre les âmes esseulées
dans son antre de douleur
afin qu’elles hibernent
dans l’ivresse d’une longue
mélancolie.
Bientôt, sous les branches du tremble
dénudées du parc des ténèbres,
je viendrai retrouver, toi, mon amour
parti un matin d’août rejoindre la nuit,
celle d’où l’on ne revient en fait
jamais.
© Monique-Marie Ihry - 31 août 2019 -
(toile de l’auteure)