Dans le Jardin des mots

Archive pour avril, 2019

Notre Dame

Posté : 18 avril, 2019 @ 9:44 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, Poèmes en français, Prose poétique | 2 commentaires »

Paris 6

Notre Dame 

 

Mon front est rose encore de tes baisers fleuris effeuillant mon cœur sous le ciel de Paris. Et je frémis toujours quand sous la blonde lune les cloches carillonnent chacune une à une, me rappelant à toi, au chant du souvenir, quand au creux de tes bras j’étais prête à mourir.

Notre Dame sonnait, nous étions ensemble et la lune brillait. J’en défaille et je tremble… Connais-tu bien le manque ? Sais-tu les longues nuits à pleurer ton absence ? Lorsque scande minuit, dans mon âme le glas me saisit, me frappe, me terrasse, et le chant de la brume me drape d’un grand linceul pesant qui rajoute à mon mal, me projetant en pensée dans l’abîme fatal, un abîme sans toi, sans tes baisers de rose.

Dans le souffle du soir où tout se décompose, mon front s’émeut encore de tes baisers fleuris. Et dans mon cœur fané c’est l’automne qui sonne, me flétrit et résonne. L’hiver impose, à mon âme fredonne le long refrain de l’absence. Le givre m’étreint… Je sens la mort venir !

 

© Monique-Marie Ihry

Paris 6

 * * *

Notre Dame 

Mi frente está sonrosada aún por tus besos florecidos que desnudan mi corazón bajo el cielo de París. Y me estremezco siempre cuando bajo la negra luna las campanas repican una a una, llamándome hacia ti, en el canto del recuerdo, cuando entre tus brazos yo estaba dispuesta a morir.

Notre Dame sonaba, estábamos juntos y la luna brillaba. Desfallezco y tiemblo… ¿Conoces bien el vacío? ¿Sabes de las largas noches llorando tu ausencia? Cuando entona a medianoche, en mi alma ese toque de muertos se apodera de mí, me golpea, me vence, y el canto de la bruma me envuelve en una gran mortaja pesada que empeora mi mal, arrojándome de pensamiento hacia un abismo fatal, un abismo sin ti, sin tus besos de rosa.

Bajo el soplo de la tarde donde todo se descompone, mi frente se conmueve aún con tus besos floridos. Y en mi corazón marchito suena el otoño, me deja mustia y resuena. El invierno se impone, en mi alma tararea el largo estribillo de la ausencia. La escarcha me abraza… ¡Siento que llega la muerte!

 

© Prosa poética de Monique-Marie Ihry traducida al español por Ana Herrera

Extrait du recueil de poésie « La dernière pavane/ El último baile, Collection Bilingue n° 1, Cap de l’Étang Éditions, avril 2019

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À deux pas de la Seine

Posté : 16 avril, 2019 @ 8:55 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes courts, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Paris 6

 

 

À deux pas de la Seine

 

Notre Dame n’est plus que flammes ce soir,

notre Dame flambe, sa flèche tombe

à mesure que sombre le soir sur Paris.

Les pompiers sont impuissants

face à ce monstre de feu

qui lèche et dévore la belle Dame de notre Paris.

Tant de majesté en danger, condamnée,

bientôt réduite à néant,

tant de siècles de grâce,

tant de délicatesse à la merci des flammes…

Larmes vaines,

Notre Belle Dame se meurt

à deux pas de la Seine.

* *

 

Sonnent les cinq heures.

Dans Paris endolori,

Notre Dame, en cendres…

*

NOUS LA RECONSTRUIRONS !

 

© Monique-Marie Ihry , les 15-16 et 17 avril 2019 −

A z u r

Posté : 8 avril, 2019 @ 4:41 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes courts, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Au chant du soir 40 x 40 cm

Azur  

 

Dans le silence infini et doux

des nuits de jade,

s’envolent des oiseaux

aux ailes argentées

vers de printaniers rivages,

là où les aubes sont claires,

où les nuits sont sereines,

où la peine des jours obscurs

se noie dans l’azur

d’un océan d’espérance…

 

© Monique-Marie Ihry   25 janvier 2019 –

(Extrait d’un recueil de poésie de l’auteure)

Soleil d’avril

Posté : 6 avril, 2019 @ 12:50 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Soleil d’avril  

 

Mon amour est une statue de neige,

et la statue,

au soleil de l’avril,

fond, fond, fond !

Il ne restera bientôt

de la froide stature

qu’une flaque d’azur

sur le sol maculé

disparue bien trop tôt

dans le printemps renaissant…

Et la statue

fond, fond, fond !

Rien n’y fait,

ni les flocons de neige

et leur velours fragile

recouvrant la robe

immaculée du soir,

ni les frimas renaissants

du crépuscule

ne la reconstruiront.

La blanche statue n’est plus,

tout a fondu.

Mon amour, mon espoir,

se sont enfuis

au premier soleil d’avril,

fragiles

comme une statue de neige

dans le printemps renaissant !

 

© Monique-Marie Ihry  – 11 mars 2016 -

Extrait du recueil de poésie  » On ne rattrape pas le vent  » paru chez  Cap de l’Étang Éditions

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