Au souvenir d’elle, mai 1918
Dès l’aube,
dans la plaine endormie
là-bas où le soleil repose,
les canons se sont tus
après le grand tourment.
Un printemps fleuri exhale
les senteurs heureuses de la vie.
Les oiseaux font leur nid,
la nature renaît ici et là
et partout.
Les heures défilent,
une à une,
lentement,
et puis la nuit se pose
sur la plaine
doucement.
Dans le souvenir d’elle
au chant du crépuscule,
voguant sur l’onde paisible du rêve,
un soldat allongé semble admirer le ciel.
Il imagine le visage serein de l’aimée,
esquisse son sourire bienveillant
sur l’aile d’un nuage.
Une vague de bonheur envahit soudain son cœur.
Il ferme son regard sur l’écrin du souvenir.
Son souffle se fait court
et s’éteint
et soudain
la mort brusquement
plante son glaive !
© Monique-Marie Ihry - 5 octobre 2015 -
(Extrait du recueil de l’auteure intitulé » Le cœur d’Ana « )
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