Dans les prés endormis où le calme repose
la campagne assoupie semble faire une pause.
Le soleil est parti rejoindre l’horizon
puis il a disparu emportant son blason.
Peu à peu dans la nuit où s’étiole la rose
résonne dans mon cœur un refrain bien morose.
Il me faut oublier l’été, sa floraison,
les feux de notre amour, sa joie, sa déraison.
L’été s’est donc enfui vers d’autres paysages
emportant avec lui ses baisers fous et sages,
m’oubliant esseulée dans les prés endormis,
le cœur à rude épreuve au vertige soumis.
Te reverrai-je un jour bravant l’épais nuage
emprisonnant mon cœur ballotté par l’orage
qui longtemps a sévi d’une rage infinie
effeuillant mes espoirs offerts à l’agonie ?
Dans les prés endormis où le calme repose
la campagne assoupie semble faire une pause.
Une épine acérée me lacère le cœur
et la rose se meurt au chant d’une rancœur.
Tu ne reviendras plus fouler les nuits écloses,
emprunter avec moi les chemins grandioses
où fleurissaient nos joies, baisers sages et fous
sur les sentiers rêvés d’un beau jour au mois d’août…
© Monique-Marie Ihry – 16 août 2015 -