Dans le Jardin des mots

La feuillée

La feuillée

À l’ombre d’une feuillée centenaire, voguaient les flots paisibles du Canal du Midi. Sous une barque nonchalante paraissait l’onde de l’après-midi. C’était un jour de mai, à l’aube, quand les platanes du canal reflètent leur robe de rosée matinale sur l’eau calme ensommeillée. C’était au chant gai de l’aurore, près du pont où passent les péniches sur l’onde à peine réveillée, un matin balancé par une brise légère, doucement, avec toi mon amour.

Le ciel semblait d’or et le soleil chantait. Les nuages aux aurores, transparents chuchotaient. Ton sourire était bleu dans le soleil de mai, ton regard amoureux dans mon âme versait. Le ciel se teintait de douceur, les nuages aux tons or chaviraient mon cœur. Se suspendait le temps au-delà de l’instant. Dans l’obscure clarté, le temps faisait une pause.

C’était hier un dimanche avec toi mon amour, quand le printemps semblait s’être installé tout à fait sur la robe des branches, dans une campagne fleurie empreinte de noble majesté…

 

©  Monique-Marie Ihry  − 5 juin 2018 –

 

canal du midi IX 30 30 bleu pale

 

El follaje

En mi recuerdo, a la sombra de un follaje centenario, navegaban las aguas tranquilas del Canal del Midi. Bajo una barca perezosa aparecía la onda de la tarde. Era un día de mayo, al alba, cuando los plataneros reflejan su vestido de rosáceo matinal sobre el agua calmada adormecida. Era en el canto alegre de la aurora, cerca del puente por donde pasan las barcazas sobre la onda apenas despierta, una mañana mecida por una brisa suave, dulcemente, contigo, mi amor.

 El cielo parecía de oro y el sol cantaba. Las nubes en la aurora, transparentes, susurraban. Tu sonrisa dichosa en el sol de mayo, tu mirada enamorada, en mi alma se vertían. El cielo se teñía de dulzura, las nubes en tonos de oro conmovían mi corazón. En la oscura claridad, se paraba el tiempo más allá del instante.

 Era un domingo contigo, mi amor, cuando la primavera parecía haberse instalado por completo en el vestido de las ramas, en un campo florecido cubierto de dulce majestad…

 

© Traducido por Ana Herrera

(Extrait du recueil « La dernière pavane / El último baile » à paraître fin avril 2019 aux Éditions Cap de l’Étang))

2 commentaires »

  1. Barbara dit :

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