La feuillée
À l’ombre d’une feuillée centenaire, voguaient les flots paisibles du Canal du Midi. Sous une barque nonchalante paraissait l’onde de l’après-midi. C’était un jour de mai, à l’aube, quand les platanes du canal reflètent leur robe de rosée matinale sur l’eau calme ensommeillée. C’était au chant gai de l’aurore, près du pont où passent les péniches sur l’onde à peine réveillée, un matin balancé par une brise légère, doucement, avec toi mon amour.
Le ciel semblait d’or et le soleil chantait. Les nuages aux aurores, transparents chuchotaient. Ton sourire était bleu dans le soleil de mai, ton regard amoureux dans mon âme versait. Le ciel se teintait de douceur, les nuages aux tons or chaviraient mon cœur. Se suspendait le temps au-delà de l’instant. Dans l’obscure clarté, le temps faisait une pause.
C’était hier un dimanche avec toi mon amour, quand le printemps semble s’être installé tout à fait sur la robe des branches, dans une campagne fleurie empreinte de majesté…
© Monique-Marie Ihry
Texte déposé
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