La tristesse des roses
Je suis celle qui déposa un soir
un dernier baiser discret sur ta joue
évitant délicatement la rive ombragée de tes lèvres.
Je n’osai m’imposer davantage sur la voûte élevée
de ton cœur, me retirai ensuite
fuyant mes rêves doux,
délaissant ainsi les allées effeuillées de l’espérance.
Tu ne saisis pas à nouveau cet amour pur et respectueux
faisant perler les larmes à mon regard.
Comme vient le grain mur à se détacher de l’épi,
tu partis rejoindre ta liberté,
t’épris d’une fille jeune dégourdie…
Ton rosier au jardin peu à peu se fana
emporté par la tristesse des roses lasses
et ma vie fit une pause, longuement.
Sans doute m’as-tu un peu aimée un jour,
en tout cas à mon gré pas assez,
et je ne le saurai hélas,
jamais !
© Monique-Marie Ihry – 30 juillet 2017 –
Poème extrait de mon recueil » On ne capture pas le vent » , Cap de l’Étang Éditions