Dans le Jardin des mots

Archive pour avril, 2018

Lorsque tu ne seras plus

Posté : 30 avril, 2018 @ 3:20 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

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Lorsque tu ne seras plus, les arbres du parc continueront à croître et nos roses embaumeront encore les allées du jardin. Je me retrouverai parfois à pleurer dans la salle obscure d’un cinéma songeant aux projets chers que nous n’avons pas eu le temps de réaliser hier, à ces œuvres que nous ne pourrons plus admirer ensemble, à nos petits enfants qui verront le jour sous la lueur fébrile de ma joie recouvrée.

Lorsque tu ne seras plus, les arbres du parc finiront cependant par mourir en novembre, l’automne à se revêtir d’ambre et de crépuscule, et le linceul de l’hiver ensevelira la robe bleue des roses de l’aurore.

Un jour, paralysée de lassitude, j’abandonnerai la page infinie de ma solitude et partirai te rejoindre par un beau matin de lune, quand l’horizon par la glace figé rejoint le ciel, un jour d’hiver où les réverbères de notre rue ne parviendront plus à éclairer ma mémoire endolorie, un jour où, tout comme les arbres de notre parc, j’aurai cessé de croire que, dans l’obscur du souvenir, il m’est encore possible de tenter de survivre sans toi.

© Monique-Marie Ihry    − 30 avril 2018 –

Extrait d’un recueil de poésie de l’auteure

 

Poème court 3044

Posté : 24 avril, 2018 @ 8:49 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

rose rose gilles

Quand viendra le printemps éclore l’espérance

germant dans la sève au plus profond du cœur,

les grands maux de l’hiver tireront leur révérence…

© Monique-Marie Ihry

(photo Gilles Richer)

La tristesse des roses

Posté : 14 avril, 2018 @ 10:54 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français | 2 commentaires »

 

Je suis celle qui déposa un soir

un dernier baiser discret sur ta joue

évitant délicatement la rive ombragée de tes lèvres.

Je n’osai m’imposer davantage sur la voûte élevée

de ton cœur, me retirai ensuite

fuyant mes rêves doux,

délaissant ainsi les allées effeuillées de l’espérance.

Tu ne saisis pas à nouveau cet amour pur et respectueux

faisant perler les larmes à mon regard.

Comme vient le grain mur à se détacher de l’épi,

tu partis rejoindre ta liberté,

t’épris d’une fille jeune dégourdie…

Ton rosier au jardin peu à peu se fana

emporté par la tristesse des roses lasses

et ma vie fit une pause, longuement.

Sans doute m’as-tu un peu aimée un jour,

en tout cas à mon gré pas assez,

et je ne le saurai hélas,

jamais !

© Monique-Marie Ihry – 30 juillet 2017 –

Poème extrait de mon recueil   » On ne capture pas le vent  » , Cap de l’Étang Éditions

COUV on ne capture pas le vent

 

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