Dans le Jardin des mots

Archive pour juillet, 2017

Création (texte commenté par le Pr. Mohamed Salah Ben Amor)

Posté : 30 juillet, 2017 @ 5:11 dans Critique littéraire, Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

CRITIQUE DU TEXTE  de Monique-Marie IHRY intitulé « Création  »

PAR LE Pr. MOHAMED SALAH BEN AMOR, Critique littéraire tunisien  (23.07.2012)

 

 

 « D’habitude , je ne me fie pas à ce que disent les écrivains et poètes sur leurs écrits , étant convaincu que la distance entre le vouloir dire et le dire est énorme .Cependant  , l’annonce que fait l’auteure  dans ce texte  théorique de la parution  de son prochain recueil  excite ma curiosité d’y voir clair  , vu ma connaissance approfondie de  son expérience poétique précédente  .Plusieurs approches esthétiques  semblent  avoir été suivies  ou du moins tracées dans ce nouvel ouvrage .D’abord le néo-réalisme qui consiste à partir du réel sans  le photographier à la manière des naturalistes  ou à s’y calfeutrer comme  dans le réalisme socialiste prôné par Jdanov (ne pas s’enfermer dans une reproduction fidèle de la réalité objective telle qu’elle se présente à notre regard ) mais  en le sassant  de fond en comble afin d’en dégager  les traits les plus pertinents et les plus significatifs . Ensuite la théorie de la forme ( gestaltisme  ou psychologie de la forme ) dont la mise en application en art est de ( partir d’une  base à l’image du  miroir que nous renvoie parfois la nature, les objets du quotidien ou bien les êtres vivants, s’inspirer de leurs formes pour obtenir en quelques traits une base tangible). Tertio , le romantisme déjà  fortement présent dans les écrits précédents de l’auteure et dont la place demeure  , à l’en croire  , essentielle  (s’imprégner ensuite de la blondeur complice du soleil, de la douce mélodie des oiseaux, de la parure que revêt une prairie printanière offerte à notre présent ). Cet amalgame de tendances s’explique par la chute des courants littéraires qui avait suivi la chute des idéologies à la deuxième moitié des années quatre-vingt , une chute que certains écrivains et poètes ont exploitée ,  à bon escient  , en puisant dans ces courants tous les éléments qu’ils trouvent les mieux adaptés à leur goût , humeur et personnalité   , étant donné que pour tout écrivain moderne qui se respecte la singularité du style reste  l’objectif le plus primordial à atteindre . Attendons la sortie de ce nouveau recueil pour  voir  ce qui a été  vraiment concrétisé de ces trois grandes lignes . »

 

 

Mohamed Salah Ben Amor

critique littéraire tunisien

 

Création de Monique-Marie Ihry

 

Tenter d’accéder aux voix du Cosmos pour composer avec la grandeur du monde, aller en soi, dans l’abîme de son moi intérieur afin de mieux exprimer la véracité spontanée de son être, s’écarter du joug carcéral des conventions qui ont régenté notre vie, accepter de se détourner du chemin unique édicté par la norme et ses apôtres de rigueur endimanchés, ne pas s’enfermer dans une reproduction fidèle de la réalité objective telle qu’elle se présente à notre regard mais partir d’une base à l’image du  miroir que nous renvoie parfois la nature, les objets du quotidien ou bien les êtres vivants, s’inspirer de leurs formes pour obtenir en quelques traits une base tangible, tirer ensuite de ces fondations nécessaires une essence issue des profondeurs de l’expérience des bonheurs vécus ou des malheurs subis, de l’empreinte des cicatrices superficielles ou profondes qui saignent encore ou pleurent sur notre quotidien, vivre intensément au-delà de son vouloir tous ces ressentis obligés, s’imprégner ensuite de la blondeur complice du soleil, de la douce mélodie des oiseaux, de la parure que revêt une prairie printanière offerte à notre présent

ET,

tenter de renaître, à l’heure où l’aube éclot sous les perles de rosée du jardin fleuri de nos espérances.

Ressourcée par l’énergie d’un silence solidaire, nourrie par l’exaltation solitaire propice à la création en cours, s’ouvrir au chant symphonique du monde…

 

©  Monique-Marie Ihry    

 

 

Délices

Posté : 24 juillet, 2017 @ 4:00 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Cueillir l'aurore  55 x 46 cm

Délices 

 

La chandelle répandait une douce clarté

laissant deviner le satin de sa peau opaline.

Elle avait une taille élancée et fine,

un sourire charmant,

et puis le regard, comment dire ? gourmand…

Son décolleté cachait de charmants secrets

qui firent basculer l’homme

dans l’abîme flamboyant du désir.

Elle frémit bientôt à l’idée d’un baiser.

Il la fit languir un instant,

puis se pencha pour cueillir ses lèvres

entrouvertes… sagement.

La lune se fondit dans le bronze argenté des vagues

et le jour peu à peu s’éteint

sur le souffle court des amants

livrés aux flammes d’une fervente communion,

enlacés d’un seul trait d’union

au nom de l’amour

tout simplement…

 

© Monique-Marie Ihry    – 29 juin 2017 –

Poème extrait de mon recueil « A l’encre sur ma peau »,  Cap de l’Étang Éditions, 2018

Toile de l’auteure intitulée  » Cueillir l’aurore  » (2015) 55 x 46 cm -

COUV A L ENCRE SUR MA PEAU

Comme la rose…

Posté : 20 juillet, 2017 @ 6:28 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes courts, Poèmes en français | Pas de commentaires »

rose rouge baiser

 

L’amour est comme une rose rouge ayant fleuri tout l’été. Rien ne sert de le chérir une fois l’hiver des cœurs venu, il est apparemment une saison pour tout… !

 

© Monique-Marie Ihry    – 20 juillet 2017 – 

Silencio… (Silence…)

Posté : 17 juillet, 2017 @ 10:28 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, poèmes d'amour, Poèmes en français, Prose poétique | 2 commentaires »

Hoja seca agonizando por la aldea vacía de la vida…,  el viento del norte barre lo que queda de mí, desde que te fuiste.

Silencio, silencio después de la tormenta, cuando el viento ha dejado de ser, que el silencio es el único refugio donde puedo gritar la tristeza de ser ajena a tu propia mirada, decir que se fueron para siempre los días disfrazados de pájaros y de plumas azules…, azules como el mar de antaño, cuando, amantes felices, navegábamos todavía por las olas celestes del amor, como pájaros huyendo de la tierra y del mundo entero.

Gritar, llorar, decir palabras de amor y silencio en el refugio sagrado del alma…, porque ya no estás a mi lado, que ando como una hoja muerta agonizando por las aldeas solitarias del desamor…

 

© Monique-Marie Ihry    – 14. 07. 2017 – 

BOUQUET ROSE VI 60 X 30

Silence…

 

Feuille sèche agonisant sur l’allée déserte de la vie…,  le vent du Nord balaie ce qui reste de moi depuis ton départ.

Silence, silence après l’orage, lorsque le vent s’est effacé, que le silence devient mon seul refuge, qu’il me reste des mots pour crier la tristesse d’être étrangère à ton regard, que se sont enfuis pour toujours les jours vêtus d’oiseaux et de plumes azur…, azur comme la mer d’autrefois, lorsque, amants heureux, nous naviguions encore sur les vagues célestes de l’amour, tels des oiseaux fuyant la terre et le monde entier.

Crier, pleurer, dire des mots de silence et d’amour au refuge sacré de l’âme…, puisque tu n’es plus à mes côtés et que je ne suis plus qu’une feuille agonisant dans les allées du désamour…

 

© Monique-Marie Ihry    – 14. 07. 2017 –

 

(Cuadro : Monique-Marie Ihry, óleo sobre lino, 60 x 40)

Soledad

Posté : 17 juillet, 2017 @ 8:49 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poemas en español, Poèmes courts, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Soledad

Dejaré toda mi tristeza en la puerta

si me das un beso,

un beso pájaro

dulce y ligero,

capaz de llevar mi corazón contigo

hacia ese mar quieto de los enamorados,

detrás del infinito del cielo

donde reina la paz,

contigo…

 

© Monique-Marie Ihry    – 14. 07. 2017 –

pensée 54  65

«  Pensée  » (2011) – Óleo sobre tela 65 x 54 -  © Monique-Marie Ihry 

 

Solitude

J’abandonnerai toute ma tristesse sur le seuil de ma porte

si tu me donnes enfin un baiser,

un baiser d’oiseau

doux et léger

capable d’emporter mon cœur avec toi

jusqu’à cette mer sereine des amoureux,

derrière l’infini du ciel

où règne la paix

 

avec toi…

© Monique-Marie Ihry 

Entre pierre et ouragan

Posté : 16 juillet, 2017 @ 2:12 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Garçonne II 41 x 33 cm

Entre pierre et ouragan 

 

Fille d’une pierre et d’un ouragan

je glisse comme je peux

entre les deux montagnes escarpées du souvenir,

me faufile entre les branches menues

par la tempête épargnées

et je sillonne les jours

entre froideur et vent

sur les voûtes pentues

des peines ici et là semées,

des violences tues accumulées.

Malgré un cher et profond vœu

de paix voué depuis toujours

à l’abîme du désaveu,

je vogue et tangue au fil des jours

sur l’océan infini du désamour

déposé en héritage le jour de ma naissance

sans aucun espoir de renaissance,

puisque c’était écrit

et qu’il en allait semble-t-il ainsi…

J’ai été enfantée par une pierre

ai dévalé la montagne de la froideur,

subi la violence des vents de l’outrage

semés sur les chemins aléatoires

de mes jeunes années d’innocence.

Arrivée au seuil du non-revoir

je m’incline sans courage

d’une frêle révérence

sur ce que fut ma vie endolorie

par la roideur sempiternelle d’une pierre

et la force despotique d’un ouragan

mortuaires.

 

© Monique-Marie Ihry    – 8 juillet 2017 -

(toile de l’auteure 41 x 33 cm, huile sur lin)

Chante la pluie

Posté : 9 juillet, 2017 @ 11:56 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | 2 commentaires »

Il était une fois un château 80 x 40 cm

Chante la pluie  

 

Il pleut dans ma chambre, flic, flac !

Il pleut des notes en ribambelle

sur le sol et sur le lit,

sur la dentelle des rideaux… OOOOh ! …

J’ai mis un seau, j’en ai mis deux.

Cela coule, dégouline ici et là, de-ci de-là.

Flic, flac, il pleut des notes, des si, des do, des la

et dans mon cœur le printemps

chante la pluie, sol la si do !

Mon beau château fuit, fuit, fuit…

Il pleut des notes belles qui lavent le parquet

et flic et flac, que de belles flaques faisant des ronds,

des ronds dans l’eau de tous mes seaux… OOOOh ! …

Je l’aime mon château, que voulez-vous,

c’est celui d’Hildegarde mon aïeule

partie aux cieux beaucoup trop tôt.

Il ne me reste d’elle que cette vieille demeure

qui rayonne au plus profond de mon cœur,

même si son toit fuit, fuit, fuit comme aujourd’hui,

car dans mon cœur c’est le printemps des souvenirs

et des choses belles, belles de la vie,

do, la, sol, si !

 

© Monique-Marie Ihry    -  8  juin 2017  -

- poème faisant partie de l’anthologie poétique illustrée « Il était une fois un château« , Cap de l’Étang Éditions, 2016

- toile de l’auteure intitulée  » Il était une fois un château  » (2017) visible, entre autres, du 2 juillet au 3 septembre 2017 au caveau du Domaine Moulin Gimié (34310) Capestang, exposition personnelle

 

 

 

Somewhere

Posté : 5 juillet, 2017 @ 10:08 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes courts, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

 ENCRE 24 (3)

 

Par-delà les nuages,

Sur la page de l’absence

Fleurit une rose dans l’aurore,

Celle de ton cœur…

 

© Monique-Marie Ihry

Texte déposé

illustration de l’auteure (encre de Chine)

 

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