Gangrène et choléra
Gangrène et choléra
L’automne comme une gangrène
Ronge les arbres désolés
Les jours cléments s’en sont allés
Et la pluie larme sur la plaine
Le ciel très lentement égrène
Son long chagrin sur la vallée
Les arbres à la cime affolée
Gîtent sous le vent de la peine
La branche mise à nu a froid
La feuille à terre se lamente
Son agonie est lancinante
L’on entend au loin résonner
La haine au cri déraisonné,
La guerre comme un choléra
© Monique-Marie Ihry − 3 décembre 2015 −
(Illustration de l’auteure intitulée » Paris V » (2016), encre de Chine et aquarelle
Extrait de mon recueil de poésie Un monde sans sépulture, Cap de l’Étang Éditions, 2017)