Déluge
Déluge
I
Ô peine qui déluge
et déferle par la porte béante de l’âme…
Il est des jours où le regard longuement
ruisselle sa lente souffrance,
il est des peines intenses
que rien ne saurait tarir
sinon la chaleur d‘un possible.
II
Lorsque l’amour n’est plus
qu’une infime peau de chagrin,
qu’expirent les flammes
au foyer tari du souffrir,
quand l’espoir rompu aux braises
n’est plus que cendre
au cœur meurtri par l’insoutenable,
l’on s’achemine vaincu
dans le jour ensanglanté qui décline
vers le grand désert seul de l’habitude
où se pavanent des plantes sèches sans grâce
arborant en silence leurs grasses épines,
avant de s’incliner sous les feux de l’astre solaire,
comme on s’immole face à l’intolérable,
lorsque l’espoir au cœur est amer
et que la douleur enfante l’ineffable !
© Monique-Marie Ihry – 26 octobre 2016 -
(toile de l’auteure intitulée » Pensée « , huile sur toile 54 x 65 cm)
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