Archive pour octobre, 2015
Aux confins de la nuit
L’été repliait son manteau fleuri de sève
L’automne déployait son jupon flamboyant
Sur le massif en deuil, désolé, larmoyant
Dans le balai d’un soir où la mort plante un glaive
C’était la fin d’un jour, un amour qui s’achève
Et dans la tombe ouverte à l’automne assaillant
Des feuilles défuntes réunies, sommeillant
Gémissaient en silence en plainte sourde et brève
Dans le noir crépuscule, aux confins de la nuit
Une lune voilée aux accents de tristesse
Entamait un refrain de profonde détresse
L’été était parti, l’amour s’était enfui
Et dans mon cœur rompu aux refrains d’une larme
Se perdaient mes rêves dans le vide et son charme
© Monique-Marie Ihry - 2 mai 2014 -
(Extrait de mon recueil de poésie Au chant de l’automne)
Octobre
Octobre
L’automne s’installait sur les sentiers du cœur
Un timide soleil tentait de réchauffer
Les feuilles sur les arbres dont le cri étouffé
Se mourait dans l’ombre triste du Sacré Cœur
Paris aux trottoirs gris dans l’absence des fleurs
Parcs aux roses mornes pour unique trophée
Où les amours se créent sur un secret coiffé
Du mystère orphelin d’une saison en pleurs
Paris, Paris grisé par la cendre estivale
Ville au miroir sans tain où se mire l’ovale
D’un visage effeuillé par la brise d’octobre
Mille espoirs balancés dans le vent de l’opprobre
Que des frimas promis ne sauront consoler
D’une absence d’amour au tombeau immolé…
© Monique-Marie Ihry - Octobre 2012 -
( Extrait de mon recueil » Au chant de l’automne « )