Au nom des droits de l’homme
Au nom des droits de l’homme
Il travaillait ainsi, son cœur majestueux
Attentif à la tâche. Esprit impétueux
Il écrivait le monde, inventait un futur
Pour une égalité, une démocratie
Qui ne soit pas un leurre, une once d’inertie.
Il menait un combat, luttant contre l’obscur.
C’était un homme bon animé par la foi.
Il croyait en l’espoir, et modérait la loi
Pour qu’elle s’applique à tous. Contre l’iniquité
Il composait un plan qui ne soit que justice
Exempt de mensonge et de promesse factice,
Au nom des droits de l’homme et de la liberté.
Il travaillait toujours lorsque vint à passer
Le spectre de la mort qu’il avait dépassée
Sur l’autel de l’espoir où scintillait son rêve.
Mais un ange veillait au bord de son chemin
Qui permit à la faux de remettre à demain
Le destin, allouant de ce fait une trêve.
Il travaillait encore à l’aube de l’hiver
Lorsque le coup brutal d’un simple revolver
Vint à le rappeler sur le rang des mortels,
Cet homme juste et bon qui rédigeait le livre
Du droit à la justice et celui de survive
Dans un monde flétri rompu à Machiavel… !
© Monique-Marie Ihry - 27 février 2015 -