Archive pour octobre, 2014
Tel l’arbre mort
Devenir peu à peu, et bien malgré soi
tel l’arbre mort d’un automne,
dépouillé de ses feuilles et d’espoir
sur le sentier d’une tombe ouverte,
espérant toutefois renaître un jour
ici ou là, au printemps,
ou bien encore… jamais.
Épancher ses longues branches
dénudées et frileuses
sur le pré désert de la solitude.
Trop frêle pour se reproduire en ombre,
s’effaçant peu à peu de la vie,
s’inclinant sous les frimas
installés d’un cœur à jamais isolé,
puis s’effacer dans le murmure effané
d’un long et douloureux soupir…
© Monique-Marie Ihry - 28 octobre 2014 -
« Si… »
» Bailarín « (Détail) Huile sur toile réalisée par l’auteure 72/92 cm
Si…
Si mes vers avaient ce pouvoir
D’effleurer doucement ces lèvres
Que j’imagine frémissantes d’émoi
Sous la caresse de mon verbe,
J’effeuillerais alors lentement ta chemise,
Déferais un à un les boutons
Qui me mèneraient jusqu’à l’allée de ton cœur
Et, posée sur ton sein en attente,
J’écouterais battre ces mots d’amour,
Ces petits pas cadencés au rythme
D’une émotion ensemble partagée.
Si mes vers avaient ce pouvoir
D’effleurer lentement ton cœur
Je pourrais me retirer de ce monde,
Comblée à jamais par l’extase de l’instant…
© Monique-Marie Ihry - 14 octobre 2014 -