Dans le Jardin des mots

Archive pour mai, 2014

Abandon

Posté : 27 mai, 2014 @ 7:45 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

QUIZAS 46 X 38

Abandon  

 

Le vin rouge était bon et l’ivresse grisante.

Je pris un autre verre et puis j’en repris deux

Rien que pour oublier ces souvenirs hideux

Qui entachaient l’amour, ma vie agonisante.

 

Je pris une coupe de champagne frappé,

Les bulles pétillaient dans mes tempes grisées,

Les plafonds tournoyaient comme des alizés,

Je me sentais partir de ce monde dupé.

 

La liqueur était forte et mon cœur en partance,

Je pris dernier verre, un verre de tourments

Pour conjurer le sort, ses caprices déments

Et puis je m’écroulai sans autre résistance…

 

©  Monique-Marie Ihry    -  24 mai 2014  -

(Extrait du recueil de poésie  » Cueillir les roses de l’oubli  » publié par l’auteure en 2015

toile de l’auteure)

« Au chant des vagues », commenté par le Pr. Mohamed Salah Ben Amor

Posté : 23 mai, 2014 @ 6:24 dans Critique littéraire, Extraits de recueils de poésie de l'auteure, poèmes d'amour, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Au chant des vagues 

 

Viens et prends cette main, allons au chant des vagues

Célébrer notre amour, libérons-nous du temps.

Ensemble et dévêtus profitons de l’instant,

Jetons-nous dans la mer, allons au creux des vagues.

 

Allons chanter la vie et berçons notre amour

Sur l’onde de flots blonds dans l’horizon d’un rêve

Abreuvons-nous du soir, buvons à notre sève

Enivrons-nous avant que s’achève le jour

 

Demain il fera nuit car la Terre divague

L’amour sera fini car nous ne serons plus

Et c’est bien regrettable… Il aurait mieux valu

Que la mer continue à jouer de la vague.

 

Allons chanter la vie et versons notre amour

Dans cette coupe azur aux confins de ce rêve,

Délivrons-nous du soir, acceptons cette trêve,

Enivrons-nous de tout, c’est la mort qui accourt !

 

* * *

 

« Dans ce poème de Monique-Marie il y a du nouveau : une influence bien claire, bien qu’elle soit peut-être insoupçonnée et involontaire, du grand poète persan Omar Khayyam ( 1048 – 1131 ) qui résume sa philosophie dans l’un de ses fameux quatrains en ces mots :

« Puisque tu ignores ce que te réserve demain, Efforce-toi d’être heureux aujourd’hui. Prends une urne de vin, vas t’asseoir au clair de lune, et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain. »

Ce à quoi correspond curieusement la conception de la vie chez notre poétesse, conception qu’elle exprime dans la dernière strophe où l’on trouve les mêmes éléments contextuels :  (clair de lune / soir – une urne de vin / coupe azur – bois / Enivrons-nous) ainsi que le même sens symbolique de cette évasion vers le plaisir de l’instant vécu et l’anticipation des beaux moments avant l’arrivée du jour fatidique où l’on fera nos adieux à ce monde :

Allons chanter la vie et versons notre amour

Dans cette coupe azur aux confins de ce rêve,

Délivrons-nous du soir, acceptons cette trêve,

Enivrons-nous de tout, c’est la mort qui accourt !

à cette différence, bien entendu, qu’Al Khayyam recommande expressément l’enivrement par le vin, tandis que notre poétesse propose de se lancer à corps perdu dans la quête de l’extase par le biais de l’Amour. Ce qui est en soi une différence capitale, car si le vin fait plonger l’individu  dans un monde  fermé, l’amour quant à lui, s’il est partagé  –  et il ne peut que l’être dans les circonstances décrites  par l’auteure  – suppose l’existence d’un échange entre deux partenaires, donc un monde bilatéral  où ne peuvent se mouvoir que deux êtres en harmonie totale. Le rêve est là pour pousser la béatitude à l’extrême. D’autre part, un autre élément toujours présent dans l’imaginaire de cette auteure est le retour inconscient aux sources lointaines de la vie représentées cette fois par la mer (allons au chant des vagues – Jetons-nous dans la mer, allons au creux des vagues), un retour qui trahirait, à vrai dire, un désir camouflé de retourner au paradis perdu qu’est la matrice de la mère.

Stylistiquement,  le cachet de la poétesse est, comme d’habitude, clair et net : un lyrisme romantique très expressif  mêlé à une sensibilité esthétique classique. Un autre joyau Monique-Marie ! »

 

Mohamed Salah Ben Amor

 » Ne vous en déplaise ! » (commenté par le Pr. Mohamed Salah Ben amor)

Posté : 8 mai, 2014 @ 4:17 dans Critique littéraire, Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français, Réflexions diverses | Pas de commentaires »

On me reproche parfois

D’écrire « à l’eau de rose ».

Il se trouve que j’ose

Et c’est là bien mon droit !

Je fais fi des critiques

Me moque des critiqueux

Ceux qui ont fait le vœu

De sombre poétique

Car j’ai prêté serment

Sur l’autel de la vie

De parfaire l’envie

Sous des cieux plus cléments

De chanter les aurores

Où éclot belle rose,

Et c’est ainsi que j’ose

Vous la conter encore !

 

On me reproche aussi

D’écrire avec des rimes…

À ceux que ça déprime

Et de moi se soucient

Je leur clame haut et fort

Qu’au Diable ils s’en aillent

Et qu’ensemble ils rejoignent

La horde des moqueurs…

Je chante donc la rose,

L’agrémente de rime.

C’est ainsi que j’exprime

Ma pensée et que j’ose

M’opposer aux critiques

Qui souhaitent me changer

En toutou obligé.

Je suis « académique »

Et j’entends le rester

Et je conte la rose

Et je persiste et j’ose

Ainsi me transporter

 

Ne vous en déplaise !

 

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Critique du Professeur Mohamed Salah Ben Amor

« Si je me rappelle bien, c’est la première fois que l’auteure de ce poème écrit dans le genre satirique et évoque l’existence de détracteurs qui lui reprochent aussi bien le choix de ses thèmes que son style. Et si elle le fait, c’est que son écriture  a été réellement  l’objet  de diatribes de la part de certains esprits agressifs dans  son entourage culturel. Pour tranquilliser notre poète, je lui signale que le nombre d’articles qui ont été écrits contre ma personne jusqu’à ce jour et parus dans les journaux et revues  a dépassé les deux cent vingt. Et la plupart de ces articles émanent de poètes et d’écrivains dont les écrits ne me convainquent pas. Mais je ne me suis jamais senti  offensé ou blessé par ces attaques parce que je crois que l’essence même de l’art- Et la littérature en est un – est la pluralité de visions et de styles et que cette pluralité donne lieu nécessairement à des controverses qui peuvent  évoluer en des polémiques violentes .En plus de cela, je pense que  le meilleur produit artistique est celui qui surprend ou choque même  et non celui qui suscite l’indifférence et passe inaperçu. Examinons maintenant les critiques  dont notre poète a été la cible. La première est qu’elle écrit« à l’eau de rose » et n’aborde pas les thèmes de la misère humaine. Répondons aux auteurs de cette réprimande que l’écriture littéraire est de trois sortes : elle est tragique au cas où il y a une rupture entre l’âme de l’écrivain et l’univers, épique s’il y a une contradiction entre ces deux parties  et lyrique lorsqu’elles sont unies par un rapport de concordance .Et c’est ce dernier genre d’écriture qu’affectionne notre poète, tout simplement parce qu’il sied à son caractère et à sa situation .Quant au deuxième reproche qui est de pas suivre le courant de rénovation par l’adoption du poème en prose , disons tout de suite que cette critique  est aujourd’hui dépassée  à l’ère des sciences cognitives, neuroscientifiques et génétiques qui ont montré que la source la plus influente dans l’acte de création artistique est  la sensibilité  de l’artiste ,que celle-ci est innée et qu’elle varie entre deux extrêmes :le conservatisme et la novation. Ce qui est donc de plus normal que d’avoir une âme  classique. Par conséquence, le critère le plus objectif pour évaluer une œuvre d’art est de n’y tenir compte que de ses spécificités par rapport aux règles qui régissent le genre auquel elle appartient .Et de ce point de vue, disons, sans exagération aucune, que la poésie de Monique-Marie est bien conforme à son goût et à son vécu et qu’elle est l’une des meilleures dans le genre classique . »

Au chant des vagues

Posté : 6 mai, 2014 @ 9:12 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Au chant des vagues    

 

Viens et prends cette main, allons au chant des vagues

Célébrer notre amour, libérons-nous du temps.

Ensemble et dévêtus profitons de l’instant,

Jetons-nous dans la mer, allons au creux des vagues.

 

Allons chanter la vie et berçons notre amour

Sur l’onde de flots blonds dans l’horizon d’un rêve

Abreuvons-nous du soir, buvons à notre sève

Enivrons-nous avant que s’achève le jour

 

Demain il fera nuit car la Terre divague

L’amour sera fini car nous ne serons plus

Et c’est bien regrettable… Il aurait mieux valu

Que la mer continue à jouer de la vague.

 

Allons chanter la vie et versons notre amour

Dans cette coupe azur aux confins de ce rêve,

Délivrons-nous du soir, acceptons cette trêve,

Enivrons-nous de tout, c’est la mort qui accourt !

 

©  Monique-Marie Ihry    -  25 avril 2014  –

Texte déposé

Commentaire du Professeur Mohamed Salah Ben Amor, critique littéraire tunisien :

 

Il y a du nouveau dans ce poème de Monique-Marie :une influence bien claire, bien qu’elle soit peut-être insoupçonnée et involontaire de sa part,l’influence du grand poète persan  Omar Khayyam, celui  qui résume sa philosophie  dans l’un de ses fameux quatrains en ces mots :

Puisque tu ignores ce que te réserve demain, Efforce-toi d’être heureux aujourd’hui. Prends une urne de vin, va t’asseoir au clair de lune, et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain.

Ce à quoi correspond curieusement la conception de la vie chez notre poétesse qu’elle exprime dans la dernière strophe où on trouve les mêmes ingrédients contextuels :  ( clair de lune/ soir – une urne de vin/ coupe azur – bois/ Enivrons-nous ) ainsi que le même sens symbolique de cette évasion vers le plaisir de l’instant vécu et l’anticipation des beaux moments  avant l’arrivée du jour fatidique où on fera  adieu à ce monde :

Allons chanter la vie et versons notre amour

Dans cette coupe azur aux confins de ce rêve,

Délivrons-nous du soir, acceptons cette trêve,

Enivrons-nous de tout, c’est la mort qui accourt !

A la différence , bien entendu, qu’Al Khayyam recommande expressément  l’enivrement avec le vin, tandis que notre poétesse propose de se  lancer  à corps perdu dans la quête de l’extase par l’amour. Ce qui est une différence capitale, car si le vin fait plonger l’individu  dans un monde  fermé ,l’amour, lui,s’il est partagé- Et ne peut que l’être dans les circonstances décrites  par l’auteure – suppose l’existence d’un échange entre deux partenaires donc un monde bilatéral  où ne se meuvent que deux êtres en harmonie totale. Et le rêve est là pour pousser la béatitude à l’extrême. D’autre part, un autre élément toujours présent dans l’imaginaire de cette auteure est le retour inconscient aux sources lointaines de la vie représentées cette fois par la mer (mère) (allons au chant des vagues – Jetons-nous dans la mer, allons au creux des vagues), un retour qui trahirait,à vrai dire, un désir camouflé de retourner  au paradis perdu qu’est la matrice de la mère. Stylistiquement,  le cachet de la poétesse est, comme d’habitude, clair et net : un lyrisme romantique très expressif  mêlé à une sensibilité esthétique classique .Un autre joyau Monique !

Sur l’aile d’un nuage

Posté : 6 mai, 2014 @ 8:46 dans Extraits de recueils de poésie de l'auteure, Poèmes en français | Pas de commentaires »

Je ne désire pas abandonner mon corps

Au cortège de vers attendant mon trépas

Et je m’inscris en faux contre ce triste sort

Qui consiste à pourrir comme un vulgaire appas

 

Quand faiblira mon cœur aux portes de la mort

Revêtez-moi alors d’une aube d’apparat

Emportez-moi séant dans un heureux transport

Célébrer l’aurore dans le feu de ses bras

 

Promettez-moi ensuite en chœur de répartir

Mes cendres sur les flots de la mer un matin

Lorsque l’aube s’éveille aux portes du destin

 

Puis une vague azur portée par le zéphyr

Habillée de dentelle et d’un heureux mirage

Viendra me déposer sur l’aile d’un nuage

 

©  Monique-Marie Ihry    -  24 avril 2014  –

Texte déposé

Irme de tu amor

Posté : 6 mai, 2014 @ 7:42 dans Poemas en español | Pas de commentaires »

irme de tu amor

Irme de tu amor    

 

Irme de tu amor,

irme hacia la nada,

es mejor,

olvidarme de ti

para morirme

en el crepúsculo

del alma

como un pájaro

de fuego

sin volver

a nacer

nunca…

 

©  Monique-Marie Ihry  -  21 mars 2014  -

Derechos de autor

 

Au fil des mots |
Entre deux nuages |
Lectures d'haabir |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | j'ai "meuh" la "lait"cture
| Les Chansons de Cyril Baudouin
| Malicantour