Insouciance
Je marchais sur les rives du bonheur
voguant sur l’onde azur de jours heureux,
peu soucieuse du temps et des heures
s’étirant vers un ciel ténébreux…
Ainsi la vie me semblait éternelle.
Un ruisseau joyeux rejoignait la mer,
les blonds prés enfantaient des coccinelles
parant les blés de pois éphémères.
C’était sans compter sur l’obscurité
que le crépuscule impose à l’aurore,
c’était sans compter sur les vœux du sort…
Je m’enivrais de joies de cécité
alors qu’à mes côtés agonisait
le monde que Dame mort embrasait.
© Monique-Marie Ihry - janvier 2013 -