Je l’ai aimé
Je l’ai aimé,
Dieu que je l’aime encore.
S’il vit toujours dans un coin de la Terre,
si la Terre avait ce bonheur de porter ses pas,
j’aimerais sur l’aile d’un nuage
m’envoler enfin jusqu’à lui
et, portée par le souffle du vent,
petit papillon transparent
me poser légère sur ses épaules.
Peut-être me verrait-il,
sans doute ne me verrait-il pas.
Je resterais, baiser immobile
enivré et déposé sur son corps,
j’accompagnerais ses pas sur la plage
et j’écrirais le soir de mes ailes
sur l’horizon de cendre en attente
avec le sang versé de larmes au seuil du trépas
ce vers écrit par Neruda :
« Es tan corto el amor y tan largo el olvido. »
L’amour est si court et si long l’oubli…
Je l’ai aimé,
Dieu comme je l’ai aimé.
La Terre eut ce bonheur de porter nos pas un jour,
un jour d’infini
un jour d’amour,
Dieu que je l’aime encore !
© Monique-Marie Ihry - août 2009 -
(toile de l’auteure « Bailarin »
poème primé)
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.